Conjonction Après que +
Bonjour, j’ai une amie qui est en train d’écrire un roman et elle se pose une question concernant un accord (concordance des temps) avec la locution « Après que » :
« Il partait quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après qu’il était couché depuis longtemps. »
Ici, imparfait à la voix active + imparfait à la voix passive.
Normalement, selon la concordance des temps, ne faudrait-il pas « imparfait + plus-que-parfait » ?
« Il partait quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après qu’il avait été couché depuis longtemps. »
Toutefois, cela sonne bizarre à l’oreille.
Merci pour votre aide et ais.
Bonjour Ju,
Je n’ai pas très bien compris la phrase de votre amie : quand « il » part, le fils n’est pas encore réveillé et à son retour le fils dort encore ?
Bonjour Zully, merci pour votre question : en fait, en recopiant la phrase je me suis trompé, ce n’est pas son grand-père, mais son fils, c’est rectifié.
Donc, « il » part le matin au travail avant que son fils se réveille, et il rentre tard le soir après que son fils se soit couché.
Merci.
Bon, alors dans ce cas, cela donnera : Il partait le matin quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après que ce dernier s’était couché depuis longtemps.
« Il avait été couché depuis longtemps » c’est comme si quelqu’un d’autre l’avait couché.
J’espère que cela vous rendra service.
« ce dernier » n’est absolument pas nécessaire.
Il n’y a aucune ambiguïté. Deux acteurs, le père et son fils. « Il partait quand son fils… » : le père part.
« … pour ne revenir qu’après qu’il était couché » : le père revient, le fils (il) était couché.
D’autre part, le père s’en va, il ne revient « qu’après qu’il était couché ». On conçoit mal que le père revienne après avoir été couché (lui-même)… ça n’a pas de sens.
Donc, le second il représente forcément le fils. Il n’y a pas d’ambiguïté.
La phrase est alors plus légère avec il qu’avec ce dernier.
Merci, Zully, pour la précision et l’ajout de « ce dernier », plus clair en effet.
Sinon, niveau concordance des temps « imparfait voix active » + « imparfait voix passive », c’est bon, donc ?
Merci.
J’ai procédé à une correction dans ma première réponse, j’avais ajouté un grand-père… Bref, c’est corrigé.
Une précision : après que n’est jamais suivi du subjonctif comme vous l’avez mis dans la réponse à ma première question. Il est suivi d’un indicatif : on fait une action après qu’une autre a été faite; on arrête la voiture après avoir conduit; on mangeait les fruits après qu’ils avaient été cueillis.
Pour le reste, il me semble que vous en savez plus que moi. Pour la suite, je laisse la place à des experts qui ont les réponses grammaticales dont je me régale si souvent.
« Il partait quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après qu’il était couché depuis longtemps. » Plus-que-parfait (action passée avant une autre action passée)
« Il partait quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après qu’il fut couché depuis longtemps. »(passé antérieur, même usage pour l’antériorité de l’action et plus littéraire).
Pas de subjonctif avec « après que » en effet.
Bonjour,
Ne pensez-vous pas qu’il serait plus simple d’écrire :
« Son fils n’était pas réveillé quand il partait, et a son retour, il le trouvait déjà endormi. »
Alors plutôt « il le trouvait encore endormi ».
« Il partait quand son fils… » : action habituelle, imparfait.
« pour ne revenir qu’après qu’il (le fils, sans ambiguïté) était couché… » : action habituelle passée avant « Il partait », plus-que-parfait de l’indicatif.
« … pour ne revenir qu’après qu’il avait été couché… » : c’est là que l’on a l’imparfait à la voix passive (après qu’il avait été couché par…)
Bonjour à tous, merci.
@Jean Bordes, merci pour votre précision, mais :
Dans votre exemple, le premier « était couché« , c’est de l’imparfait à la voix passive, si je ne me trompe, et le second du plus-que-parfait à la voix passive, non ?….
La phrase correcte est bien celle-là ? ==> « Il partait quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après qu’il était couché depuis longtemps. »
Ici, « imparfait de l’indicatif à la voix active » + « imparfait de l’indicatif à la voix passive », c’est bien ça ?
Merci.
Au temps pour moi, Ju, effectivement, dans mon premier exemple, « il était couché », il s’agit bien de l’imparfait à la voix passive.
Dans mon second exemple, « il avait été couché », il s’agit du plus-que-parfait à la voix passive.
Votre rédaction, « il partait quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après qu’il était couché depuis longtemps », m’apparaît parfaitement correcte.
Cependant, je lui préfèrerais :
« il partait quand son fils n’était pas encore réveillé pour ne revenir qu’après qu’il fut couché depuis longtemps. »