Conditionnel ou futur
Bonsoir,
Je n’arrive pas à différer ces 2 phrases et pourtant le futur et le conditionnel sont 2 modes bien différents.
. Je pense que mon entreprise me gardera en CDD cet été
. Je pense que mon entreprise me garderait en CDD cet été
On utilise le futur lorsqu’une action est certaine ou du moins presque et le conditionnel lorsqu’on veut émettre un doute.
Mais là avec » je pense » je n’arrive pas à me positionner
Merci
La proposition subordonnée conjonctive complétive est à l’indicatif avec certains verbes (penser, croire, savoir, voir…), au subjonctif avec d’autres verbes (vouloir, aimer, craindre…). Si le verbe introducteur est à la forme négative ou interrogative, il peut également entraîner le subjonctif. Et occasionnellement, rarement, on a le choix. Certains auteurs utilisent effectivement la notion de doute, on ne sait pourquoi. Est-ce de cela que vous parlez ?
Quant au conditionnel, il n’est pas particulièrement prévu qu’il soit utilisé dans ces complétives.
Écrivez donc à l’indicatif : Je me rappelle que mon entreprise m’a gardé en CDD l’été dernier. Je pense que mon entreprise me gardera en CDD l’été prochain.
Dans quel cas le conditionnel dans une complétive ?
Le conditionnel de doute, conditionnel de mauvais journalisme, n’a pas besoin de verbe introducteur. On dit qu’il est mort. Il serait mort. Ce serait abusif d’écrire : on dit qu’il serait mort.
Vous trouverez parfois le conditionnel dans une phrase au passé, mais ce sera simplement l’équivalent d’un indicatif, une concordance des temps. Il dit qu’il viendra. Il disait qu’il viendrait. Je pense qu’elle me gardera. Je pensais qu’elle me garderait.
Vous trouverez parfois le conditionnel en tant que conditionnel de politesse, d’atténuation. Il dit qu’il aimerait que je… Mais aucun rapport avec le fait que la phrase soit introduite par « il dit que », ou « je pense que ».
Vous trouverez parfois le conditionnel quand il y a une condition. Je pense que mon entreprise me garderait cet été si elle en avait le droit.
Ne cherchez rien autour de la certitude (surtout avec le verbe penser), ni autour du doute.
Penser + indicatif, c’est la règle générale. Il vous faudra (ou faudrait ?) vraiment une raison très sérieuse pour utiliser le conditionnel.
Merci pour votre réponse pertinente, en effet je n’aimais pas le trop le conditionnel dans cette phrase.
Il me semble que dans les lettres de motivation il faut également éviter le conditionnel pour éviter le trop de suppositions. Par exemple on préférera
. Je suis ouvert à toutes les entreprises qui me proposeront cette formation
Et non
. Je suis ouvert à toutes les entreprises qui me proposeraient cette formation
On est sûr de notre choix et on le fait savoir. Dites moi si j’ai tord dans ma réflexion.
Merci