Imparfait/passé simple
Je ne sais pourquoi, des deux versions ci-dessous, la première me paraît mieux, à l’écoute. Mais n’y a-t-il pas un problème de « concordance des temps » ?
1. (…) mais la seule expression qu’elle découvrit, c’était le regard plein de fierté avec lequel il la gratifiait, et duquel elle pouvait comprendre qu’il avait été conquis.
2. (…) mais la seule expression qu’elle découvrit fut le regard plein de fierté avec lequel il la gratifiait, et duquel elle put comprendre qu’il avait été conquis.
En d’autres termes, la version 1 est-elle correcte du point de vue de la concordance des temps ? Ou est-ce plutôt la version 2 qui est juste ?
Alain,
Je me permets d’ajouter une remarque à l’excellente réponse de Joëlle :
o Votre tournure est maladroite, car on gratifie quelqu’un DE quelque chose, et on comprend PAR / GRÂCE À un regard.
o Dans la proposition 2, je vous conseille de tout mettre au passé simple.
Ma suggestion :
Mais la seule expression qu’elle découvrit (pas de virgule) fut le regard plein de fierté DONT il la GRATIFIA, et PAR LEQUEL / GRÂCE AUQUEL elle PUT comprendre qu’il avait été conquis.
Mille mercis chère Cathy pour ce commentaire précieux ! Je corrige tout de suite. Bien amicalement, A
Dans la première, vous utilisez l’imparfait pour une description. La seconde est correcte aussi, le passé simple rend compte d’actions qui font progresser le récit, il n’y a pas réellement de question de concordance des temps puisque tout est au passé. Le passé simple exprime dans un récit des actions, datées et terminées (brèves). L’imparfait : des actions qui se répètent, qui ne sont pas achevées ou des descriptions, bien sûr au passé.
Tout dépend du contexte et de ce qui est pratiqué dans le reste de l’œuvre.
Merci infiniment, chère Joëlle, de votre réponse. J’étais resté devant cette phrase et cette question pendant près d’une heure, avant de penser que je pourrais la poser ici ! Encore merci ! Bien amicalement, A.