Concordance des temps en littérature
Bonjours à toutes et tous. Dans le cadre de l’écriture d’un roman, une question ne cesse de m’obséder. Mon temps de narration étant le passé, je me retrouve cependant, à deux ou trois reprises, avec certains verbes conjugué au présent. Est-ce problématique ? Si oui, avez-vous des idées pour manipuler correctement ce genre de phrases.
Exemple ci-dessous :
Il se souvint qu’elle avait porté sa croix et lui la sienne, avant que le poids conjugué de leurs fardeaux respectifs ne les écrase l’un comme l’autre.
Ou encore :
Mais pas dans le silence d’une ville qui, une fois tombée la nuit, n’avait plus aucune histoire à raconter à ses millions d’enfants avant qu’un sommeil noir ne les enserre dans leur lit de Procuste.
Merci à tous ceux qui prendront le temps de me lire.
Bonne semaine.
Il fut un temps, assez lointain, où l’emploi de l’imparfait du subjonctif était naturel, en particulier à l’écrit et encore plus en littérature. C’est la forme qui conviendrait en théorie dans vos exemples avec une proposition principale au passé :
— … avant que le poids conjugué de leurs fardeaux respectifs (ne) les écrasât l’un comme l’autre.
— … avant qu’un sommeil noir (ne) les enserrât dans leur lit de Procuste.
Cela étant, le discrédit dans lequel on l’a jeté a favorisé l’emploi du subjonctif présent comme substitut, emploi désormais courant .
Vous devez donc faire un choix de nature essentiellement stylistique.
Merci beaucoup pour votre réponse. J’hésitai justement avec l’emploi de l’imparfait du subjonctif. Je trancherai !