Concordance des temps, des modes. Indicatif ? Conditionnel ? Subjonctif ?
Il est très tard et à force de lire et de relire ma phrase, je ne sais plus l’écrire. La voici :
« Je conçois que l’on puisse demander une participation (elle ne saurait être alors que symbolique), encore que sa nouveauté rompît avec une longue et ancienne tradition, et elle se justifierait donc peu. »
Est-elle correcte ?
J’aurais écrit :
« Je conçois que l’on puisse demander une participation (elle ne saurait être alors que symbolique), encore que sa nouveauté rompe avec une longue et ancienne tradition, … »
J’attendais particulièrement votre réponse et je vous en remercie.
C’était pourtant logique : je conçois que l’on puisse… — présent — encore que sa nouveauté rompe… — présent.
Cela sonne effectivement mieux, au contraire de ma rédaction primitive.
J’avais l’esprit embrumé cette nuit, ça va mieux maintenant, mais votre éclairage m’a quand même été utile.
Je comprends : ce n’est pas quand les nuits sont blanches qu’on y voit le mieux !
Bonne journée.
Comme c’est bien dit (comme toujours).
Peut-on aussi, c’était ma première idée, envisager :
« Je conçois que l’on puisse demander une participation (elle ne saurait être alors que symbolique), encore que sa nouveauté romprait avec une longue et ancienne tradition, et elle se justifierait donc peu. » ?
Oui, en introduisant une nuance différente du subjonctif, plus affirmatif et immédiat…
On peut faire des tests en remplaçant « encore que » par « bien que », proche de sens et identique en conjugaison.
Merci beaucoup.
Dans mon idée première (que je n’avais, hélas ! pas suivie), le conditionnel exprimait que la participation n’existant théoriquement pas, si elle devait être demandée, alors, sa nouveauté romprait avec une longue tradition.
Tandis qu’employer le subjonctif présent laisse supposer que la participation existe déjà, auquel cas, on peut dire : je conçois qu’on la demande, encore que sa nouveauté rompe avec une longue tradition (mais sa nouveauté rompt avec une longue tradition).
Voilà pourquoi je préfère romprait à rompe.