Concordance des temps
Bonjour, considérons la phrase suivante :
Ils m’enlevèrent ma veste pour que je revêtisse une chemise.
La concordance des temps est-elle respectée ?
Merci d’avance pour vos réponses !
Je ne mettrais pas cela, mais bien plutôt : Ils m’enlevèrent ma veste pour que je mette ma chemise (présent du subjonctif).
Oui elle est parfaitement respectée.
Vous savez sans doute que le subjonctif imparfait est ressenti comme vieilli et que la tendance (forte) est le de remplacer par le subjonctif présent, ce qui ne pose pas de problème pour le sens généralement car la proposition principale est là pour véhiculer la notion de temps.
Si bien qu’on trouvera plus souvent : Ils m’enlevèrent ma veste pour que je revêtisse une chemise.
Je suppose que vous voulez dire le contraire : on trouvera le plus souvent « que je revête ».
Selon l’Académie, on revêt quelqu’un D’un vêtement, ou bien on SE revêt D’un vêtement.
Voici ce qu’il est dit dans son dictionnaire :
Habiller quelqu’un de la tenue requise par une situation, par sa position, le munir des insignes de sa fonction, de sa dignité, etc. Revêtir une femme de sa robe de mariée. Deux aumôniers revêtirent le prélat de ses habits pontificaux. Pron. Se revêtir d’un uniforme de parade. Au participe passé. Un juge revêtu de sa robe de magistrat.
Aussi, votre tournure n’est pas appropriée. Vous auriez pu éventuellement écrire :
Ils m’enlevèrent ma veste pour que je me revête d’une chemise.
Ils m’enlevèrent ma veste pour me revêtir d’une chemise.
Malgré tout, votre verbe donne un style ampoulé à votre texte. De plus l’emploi de l’imparfait du subjonctif en ajoute une couche, si j’ose dire, et à mon sens ne se justifie pas (et ne s’emploie plus guère dans les textes modernes).
Mon conseil, à propos de l’imparfait du subjonctif : à oublier…
Ampoulé : Qui exprime des banalités avec pompe, emphase, grandiloquence.
Pour plus de légèreté, vous auriez pu écrire :
Pour que j’enfile une chemise (et sûrement pas « j’enfilasse « ).