concordance des temps
toutes mes tentatives pour qu’il s‘intéresse à moi avaient échoué
ou
toutes mes tentatives pour qu’il s’intéressât à moi avaient échoué.
Un grand merci pour votre réponse
Strictement, la concordance au passé devrait induire l’imparfait du subjonctif, mais il est admis en rédaction « moderne » d’utiliser le présent du subjonctif. Donc à vous de voir si – dans le contexte de votre écrit et surtout par rapport à vos destinataires- cet imparfait résolument correct mais un peu suranné ne va pas vous faire passer pour hautain(e) ou …cuistre.
Dans le cadre de l’exercice de rédaction -en lien avec les Misérables-, ma fille en 4ème avait cette introduction (au présent du subjonctif), et sachant qu’il lui faut poursuivre l’exercice d’écriture en respectant les usages des temps du récit au passé, l’usage du subjonctif imparfait me paraissait plus approprié que « l’usage moderne ».
Un immense merci pour cet éclairage,
Les locutions conjonctives pour que, de façon que, de manière que, dans l’espoir que, afin que sont suivies du subjonctif.
Elles introduisent une proposition subordonnée circonstancielle de but.
Il travaille bien à l’école pour que ses parents soient fiers de lui.
La concordance des temps est la correspondance entre le temps du verbe de la principale et celui de la subordonnée.
Le verbe de la subordonnée est à l’imparfait du subjonctif si celui de la principale est au passé , au conditionnel , ou à l’imparfait.
Il faut donc écrire : « Toutes mes tentatives pour qu’il s‘intéresse à moi avaient échoué. »
FAUX
« Toutes mes tentatives avaient échoué » est la proposition principale. Il y a bien unité de sens et unité syntaxique …
Pour qu’il s’intéressât à moi est la subordonnée (circonst. de but) , elle est incise.
Si vous considérez que la proposition principale est : « Toutes mes tentatives avaient échoué.» alors il faut écrire :
Toutes mes tentatives(de le séduire) avaient échoué parce qu’il ne s’intéressait pas à moi.
Non, on peut parfaitement garder la circonstancielle de but.
La principale n’est pas une question subjective.
Merci Joëlle,
j’avais tenu le même raisonnement. Hélas, le présent du subjonctif était proposé par l’enseignante, et avec la nouvelle réforme, j’avais un doute sur cet usage.
En effet, j’ai complété ma réponse avec un article de l’Académie française sur les tolérances incluant un exemple montrant que « pour que » (subordonnée circonstancielle de but) peut être suivie de l’imparfait du subjonctif).
La locution conjonctive pour que introduit une subordonnée circonstancielle de but.
Le conférencier doit parler plus fort pour que toute l’assistance l’entende.
La subordonnée circonstancielle de cause indique la raison pour laquelle s’accomplit l’action :
Le poisson rouge est mort parce qu’on a oublié de le nourrir.
Les subordonnants sont :
Comme, du moment que, d’autant plus que, parce que, puisque, sous pré- texte que, etc.
Le verbe de la subordonnée complément circonstanciel de cause se met:
─ À l’indicatif quand cette subordonnée exprime un fait considéré dans sa réalité.
Je pense qu’on peut lui faire confiance, parce que c’est une homme honnête.
─ Au conditionnel quand elle exprime un fait simplement possible.
Évitez d’emprunter cette route parce qu’elle pourrait être coupée par la rivière en crue.