concordance des temps
Bonjour, je souhaite savoir s’il est possible de faire concorder un conditionnel passé avec un présent. Voici un exemple : Rien en cette matinée n’aurait pu laisser présager un changement pour qui ne sait pas observer. Cordialement
Bonsoir Céline.
La concordance des temps est la relation de temps entre une proposition principale et une subordonnée conjonctive.
Ce n’est pas le cas dans l’exemple donné.
Dans votre phrase, « ne sait pas observer » est une subordonnée relative qui complète (celui) »qui« .
Qui est COI ou complément d’attribution de laisser ou de présager.
Et je pense qu’il faut préférer le pronom « à » , à « pour ». (on laisse quelque chose à quelqu’un + infinitif ou quelque chose présage quelque chose à quelqu’un)
« Rien en cette matinée n’aurait pu laisser, à qui ne sait (pas) observer, présager un changement »
« Rien en cette matinée n’aurait pu laisser présager, à qui ne sait (pas) observer, un changement »
Le conditionnel passé évoque ici une action future accomplie. Si c’est bien votre intention, cela me paraît approprié.
Sinon on aura recours à l’indicatif : « Rien en cette matinée ne peut/pouvait/pourra laisser présager un changement à qui ne sait pas observer. »
Bonjour Phl et merci (à vous) pour cette réponse très complète. J’en suis ravie !
Toutefois, je ne comprends pas votre phrase « Le conditionnel passé évoque ici une action future accomplie ». J’ai plutôt tendance à penser qu’un conditionnel passé évoque soit un reproche, soit un regret, soit une action qui ne s’est pas produite. Pour ma part, je vois cela comme une action passée non accomplie. Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur le fait que vous considériez le conditionnel passé comme un futur.
Cordialement
Il s’agit d’une action qui aura lieu postérieurement par rapport au moment où l’on parle, sachant que l’on parle d’un fait passé et terminé.
En revanche, en utilisant le futur simple, l’action sera également postérieure mais n’est pas encore accomplie.
« Rien en cette matinée ne pourra laisser présager un changement à qui ne sait pas observer. »