Concordance des temps
Bonjour,
L’une de ces formes est-elle fautive ou non ?
« Il tremblait à l’idée qu’elle puisse le critiquer ou, pire, qu’elle soit déçue. »
« Il tremblait à l’idée qu’elle pût le critiquer ou, pire, qu’elle fût déçue. »
Merci d’avance.
Au regard de la concordance des temps l’imparfait du subjonctif est plus conforme mais le présent est acceptable et de plus en plus courant.
Le premier souligne la concomitance des actions, le second rend les subordonnées plus intemporelles.
PS Au vu d’autres réponses je précise que la nuance subjonctif-indicatif est souvent difficilement perceptible. Ma seconde phrase ne visait que votre exemple.
Merci !
Concernant le subjonctif.
Il ne porte que faiblement la temporalité. La notion de temps est assumée par la principale et les indicateurs temporels quand i i y en est besoin. Il n’existe d’ailleurs pas de subjonctif futur.
Il lui a demandé qu’il vienne…. le lendemain/demain.
Il se pouvait qu’il soit intéressé
Que cela lui plaise me faisait plaisir
L’expression de l’antériorité est, elle nécessaire et donc le subjonctif passé est actif lui aussi : Il se pouvait qu’il ait eu peur
Vous vous doutez probablement que votre phrase appliquant la concordance des temps n’est pas fautive. Votre question porte donc probablement sur l’autre phrase, et sur le niveau de tolérance qu’il y a à ne pas appliquer la concordance des temps au subjonctif. Cette tolérance est totale, et c’est même pratiquement la norme actuelle que d’utiliser le subjonctif présent en lieu et place du subjonctif imparfait. Aucune des deux phrases n’est donc fautive.
Et contrairement à ce qu’on lit dans la réponse précédente :
* La stricte application de la concordance des temps ne souligne aucune concomitance :
— Il exigea que je vinsse le lendemain.
* L’absence de concordance des temps n’a aucun caractère intemporel :
— Il exigea que je vienne le 13 mai 1896.
Ne vous encombrez pas l’esprit avec cela.