concordance
Bonjour,
La concordance des temps est-elle respectée dans la phrase suivante: je relevai dans votre texte des fautes si grossières qu’on aurait peine à croire qu’elles fussent commises par un professeur de lettres.
J’ai un doute sur l’emploi du conditionnel présent « qu’on aurait peine à croire », un conditionnel passé « qu’on eût difficilement cru » n’aurait-il pas été plus à propos ?
Au lieu de « qu’elles fussent commises par un professeur de lettres » , n’est-il pas plus élégant de dire « qu’elles fussent l’œuvre d’un professeur de lettres » ou « qu’elles fussent à l’actif d’un professeur… » ?
Bonjour,
je pense qu’à moins que vous ne soyez en train de faire un exercice, votre phrase risque de paraître bien prétentieuse, de par une recherche un peu anachronique de temps peu usités. Dans une langue plus simple, je vous propose :
J’ai relevé dans votre texte des fautes si grossières qu’on aurait peine à croire qu’elles ont été commises par un professeur de lettres.
Cdlt
Gabbi,
Je pense que vous connaissez bien la langue française, et en effet dans la phrase que vous proposez, la concordance des temps est plutôt bien respectée. Je ne reviendrai pas sur ce sujet, Parlotte y a (très largement…) répondu.
Malgré tout, je suis de l’avis de Catbaloo, vous avez tendance à employer un style un peu ampoulé, et votre texte aurait tout à gagner à être allégé, me semble-t-il.
Sinon, en effet, on a l’impression que votre texte est un exercice, où vous vous évertuez à employer un vocabulaire très recherché et sophistiqué, des tournures peu usitées et souvent trop littéraires dans certains contextes, et des temps de conjugaison peu « naturels » dans le langage moderne.
Voici des exemples où votre phrase serait plus légère, dans un style plus moderne, tout en gardant son sens et le côté incisif que vous souhaitez y mettre :
Votre texte était truffé d’erreurs si grossières qu’on a du mal à croire qu’il ait été « commis » par un professeur de lettres.
Ici, c’est le texte qui a été « commis », dans le sens péjoratif du terme, sens renforcé par les guillemets.
Votre texte était truffé d’erreurs grossières et parfaitement indignes d’un (prétendu) « professeur de lettres ».
Ici, l’ironie est traduite par la mise entre guillemets de « professeur de lettres », et peut même être renforcée par prétendu mis entre parenthèses. Si vous l’assumez d’un point de vue moral et éthique, bien sûr…
Merci pour vos réponses.
Merci Cathy Lévy, merci Cparlotte, vos réponses m’ont été très utiles.
En fait, je suis dans la narration, le passé simple ou l’imparfait s’imposent à moi. D’où mon souci de bien faire concorder les temps.
@Cathy Lévy, les phrases que vous proposez sont plus légères et bien tournées.