Concernant le subjonctif imparfait
Bonjour,
« Ils étaient en tout une dizaine , et ils glissaient en silence dans cette lumière aveuglante. Ils se sont assis sans qu’aucune chaise grinçât. » (A. Camus)
Auriez-vous l’amabilité de m’indiquer voire de m’enseigner la raison d’être du subjonctif imparfait dans la deuxième phrase ci-dessus ? Ne pourrait-on pas utiliser un autre temps ?
Aussi, n’y aurait-il pas lieu d’ajouter un « ne » explétif dans cette même phrase ?
D’avance merci.
Excellente journée
Aujourd’hui, la concordance des temps n’est presque plus appliquée.
Remarque trop générale pour être applicable, vous voulez dire que l’on n’emploie plus l’imparfait du subj. pour la concordance des temps.
Bonjour,
Le « ne » explétif est considéré « fautif » après la conjonction « sans que » qui introduit une subordonnée au subjonctif.
La principale étant conjuguée au passé, le subjonctif passé était requis dans la langue écrite.
Réquisition beaucoup moins suivie de nos jours.
Usage oblige! La même phrase s’écrit le plus souvent :
« Ils se sont assis sans qu’aucune chaise grince. »
Aucun problème pour questionner la syntaxe de Camus :
1) Cette locution conjonctive « sans que » n’appelle pas l’emploi de la négation. Sans que personne s’y oppose, sans qu’on en ait rien su.
2) L’imparfait du subj. est réservé aujoud’hui (par l’usage) à la langue littéraire pour la concordance des temps avec un verbe au passé dans la principale.
La syntaxe de Camus est parfaite !
Ouatitm
Questionner la syntaxe de camus, vous prenez des risques !