Complément d’attribution
Bonjour à tous,
Vive la continuité pédagogique !
On propose à ma fille de 4ème de donner le fonction de « nous » dans la phrase « Thomas nous signale qu’il faut rajouter un peu d’eau au pétrissage. »
On pense à COI car signaler à quelqu’un donc emploi doublement transitif du verbe signaler le COD étant la conjonctive « qu’il faut rajouter un peu d’eau au pétrissage » mais est-ce que « nous » est vraiment l’objet du signalement comme pour le verbe avertir, avertit quelqu’un de quelque chose.
On pense à complément d’attribution, « nous » serait la personne à qui est donné le signal de ne pas rajouter d’eau.
Merci de m’apporter vos lumières !
Olivier
1. Navré, Joëlle, le COS n’a pas à voir avec le « pointillisme ». 🙂
Ou alors :
Goosse (Le bon usage) est pointilleux ! « Le complément d’objet indirect peut être le seul complément essentiel, comme dans les ex. donnés ci-dessus. Mais il peut aussi accompagner un complément d’objet direct, que l’on appelle alors objet premier , tandis que l’objet indirect est dit objet second (ou secondaire ) ».
Le>Grevisse de l’enseignant. Grammaire de référence (2017, p. 233) l’est aussi !
ETC.
En fait, les programmes scolaires officiels de grammaire de 2015 parlent bien de COS.
2. La grammaire traditionnelle considère le COS introduit par à comme un « complément d’attribution », qui désigne la personne ou la chose à laquelle est destinée l’action. Je rapporte un masque à nos voisins. Ce n’est pas le cas de la phrase soumise.
3. Je rappelle que le COS est le second complément d’un verbe à deux compléments (verbe bitransitif). On peut avoir :
– un C.O.D. suivi d’un complément construit indirectement ;
– deux compléments construits indirectement : Je parle de Jessica à ma mère.
4. Ma conclusion : Votre fille doit répondre que la fonction de nous est ici COS, sauf si elle sait que l’enseignant concerné n’emploie pas cet acronyme (il y a encore de tels enseignants).
En bref, le COI est COS et vice versa. C’est exactement ce que j’ai écrit.
Joëlle,
Non, un coi n’est pas forcément un cos. Je téléphone à ma femme. Il y a un coi mais pas de cos. Et ce n’est pas qu’une question de mots…
Plus généralement, il convient de distinguer coi, cos, complément d’attribution et datif…
Vous avez pensé au COI et c’est bien. Thomas signale « à nous ».
Certains enseignants pointilleux préfèrent parler de COS (objet second) car il y a un COD, qui est la conjonctive. Mais c’est bien un COI.
C’est équivalent d’un complément d’attribution mais on n’emploie pas ce terme (enfin pour faire simple).
Désolé je n’ai pas assez de point pour commenter donc je dois cliquer sur répondre : Très bien merci, cependant ce n’est toujours pas clair dans mon esprit car le pronom personnel « nous » étant complément on ne lui trouve plus la préposition censée l’introduire et pourtant le verbe se construit bien ainsi « signaler à quelqu’un un que », donc si la conjonctive est le COD de signaler, « nous » pourrait être le complément d’attribution car normalement précédé d « à ». « nous » ne serait l’objet de signaler mais la personne à qui l’on attribue le signalement de faire quelque chose…Je trouve cela compliqué mais ça m’intéresse car je trouve ça intrigant.
Je parle à mon frère.
Je lui parle.
On ne met pas de préposition devant un pronom.
Quand j’ai écrit : signale à nous, c’est pour montrer que c’était bien un coin.
Il signale à qui ? À nous.
Mais bien sûr, il nous signale : la préposition disparaît.
Un coi et non un coin
En fait je croyais que le complément d’attribution n’était pas un complément d’objet. « Je parle de Jessica à ma mère. » Quel est l’objet de mon discours ? « Jessica » mais pas « ma mère », ma mère est la personne à qui j’attribue mon propos. Non ?
Ollo, tous les c.o.i. ne sont pas des compléments d’attribution…
Bon , mais il y a-t-il un moyen infaillible pour ma fille de repérer un complément d’attribution car cela fait partie de sa leçon ?
Bon , mais il y a-t-il un moyen infaillible pour ma fille de repérer un complément d’attribution car cela fait partie de sa leçon ?