Comment utiliser le verbe « soupçonner » ?
« Je ne me doutais pas qu’il avait autant de talent. »
« Je ne me serais pas doutée qu’il avait autant de talent. »
Bonjour. Je me demande laquelle des trois phrases suivantes est correcte pour signifier le sens de la phrase ci-dessus ?
« Je ne lui aurais jamais soupçonné autant de talent. »
« Je ne l’aurais jamais soupçonné d’autant de talent. »
« Je ne l’aurais jamais soupçonné d’avoir autant de talent. »
« Je ne l’aurais jamais soupçonné d’avoir autant de talent. » C’est la phrase la plus correcte sur le plan syntaxique, même si
« Je ne l’aurais jamais cru aussi doué ou talentueux » est plus clair (ou je n’avais pas décelé de tels talents chez lui).
Il est vrai que « soupçonner » recèle encore une connotation négative ou un jugement défavorable, même si aujourd’hui, vu l’extension sémantique du verbe, on peut tout soupçonner.
Bref, on soupçonne quelqu’un :
– de quelque chose,
– de +infinitif.
– que
On soupçonne quelque chose
Bonsoir Hirondelle.
Je pense que seules les deux dernières phrases sont correctes.
En effet, on soupçonne quelqu’un de quelque chose ou quelqu’un de + infinitif.
Or dans votre première proposition, lui est COI au lieu d’être COD.
On pourrait plutôt écrire : « je n’aurais jamais soupçonné autant de talent chez lui » ou « »je n’aurais jamais soupçonné qu’il eût autant de talent »
Les deux dernières phrases me paraissent bien construites.
Bonne soirée.
Bonjour,
Si vous voulez utiliser le verbe soupçonner dans cette phrase, il faut lui donner le sens de : « Avoir l’idée vague, la présomption de l’existence ou la possibilité de quelque chose.»
Dans ce cas soupçonner est synonyme de imaginer
Vous écrirez alors:
Je n’aurais jamais soupçonné qu’il eût autant de talent.
ou
Je n’aurais jamais soupçonné qu’il fût aussi talentueux.
@PhL @czardas Merci. Je me demande s’il vaut mieux dire à l’oral : « je n’aurais jamais soupçonné qu’il avait autant de talent ».
@joelle Merci. J’aime la phrase « Je ne l’aurais jamais cru aussi doué ou talentueux ».
C’est une excellente question.
Instinctivement j’ai utilisé le subjonctif dans la subordonnée, car le verbe de la principale exprime une perception, un sentiment.
Mais il est vrai que ce sentiment s’avère être la réalité (il est réellement talentueux), et l’on doit alors utiliser l’indicatif.
« je n’aurais jamais soupçonné qu’il avait autant de talent ».
En revanche, mais ce n’est pas le sens de la phrase proposée, si le sujet exprimait un doute, un sentiment sans en connaître la réalité, alors le subjonctif aurait été utilisé. (Dans ce cas, la principale est négative ou interrogative).
Peut-on soupçonner qu’il ait du talent ? (on ne sait pas s’il en a, et on pose la question)
Peut-on soupçonner qu’il a du talent ? (on sait qu’il en a, mais on ne s’en doutait pas)