Comment ecrit-on un nom à particule tout en majuscules ?
Bonjour,
Je souhaiterais connaître la règle pour écrire un nom de famille avec particules tout en majuscules.
Ex : Madame de Reviers de Mauny = Madame de REVIERS de MAUNY ou Madame DE REVIERS DE MAUNY ?
Je connais la règle concernant l’ordre alphabétique des noms à particules ainsi que l’écriture en minuscules de ceux-ci, mais je ne m’étais jamais posé la question pour les noms de famille que l’on écrit souvent tout en majuscules pour isoler le prénom du nom.
Merci de votre aide.
Bien cordialement,
Marine
Avez-vous une raison d’écrire des patronymes entièrement en capitales ? À part dans des formulaires administratifs, je n’en connais pas, surtout dans l’édition classique ou même de presse.
La question ne se pose donc pas vraiment et je pense que Mᵐᵉ de Riviers de Mauny vous saura gré de ne pas agresser les yeux du lecteur avec un tel amas de capitales.
NB1 S’il est mentionné, le prénom (comme l’indique l’étymologie) précède le nom. Cela suffit à faire la distinction.
NB2 Il y a une forme d’exception très « pointue » dans le fait d’écrire l’auteur d’une citation en petites capitales, mais cela est réservé aux exergues, bibliographies ou ouvrages savants.
Bonjour,
il s’agit d’une norme, au demeurant fort pratique, qui permet de visualiser, les noms et prénoms, sans risque d’erreur ou de confusion.
Exemple :
« Naït Ouarda Abedellah Rajan », bien malin, hors les polyglottes, celui qui peut dire où s’arrêtent les prénoms et où commence le nom.
Si c’est de l’humour, il est plaisant. Sinon, on attendra que ces cas exotiques deviennent la norme pour adapter la règle.
Bonjour,
il est évident que cette « norme » n’a pas usage que celle de remplir une base de données sans qu’il y ait confusion, toute correspondance devant être écrite selon votre propos.
J’ajoute qu’après Madame ou Monsieur en tête de lettre, il est inutile d’ajouter un nom et encore moins un prénom suivi d’un nom.
Bonjour,
On n’écrit jamais un nom de famille intégralement en capitales, cela constitue en soi une erreur typographique. C’est un procédé à bannir.
Bonsoir,
Je vous remercie de ces précisions.
Je suis étonnée de ne pas avoir eu cet enseignement lors de mon certificat Voltaire.
En effet, j’ai toujours eu pour habitude de débuter mes courriers et mes e-mails (même lors de mes échanges avec mon référent projet Voltaire) par un Madame/Monsieur » DUPONT « . On ne m’a jamais signalé que cela était incorrect.
Dans tous les cas, et même si dorénavant je ne ferai plus cette erreur, c’est une habitude très répandue dans l’administration. Je pense même que l’on risque de me faire la réflexion 😉
Je me permets de confirmer cette réponse qui recoupe ce que je disais dans la mienne : il s’agit d’une regrettable habitude de l’Administration qui a ses propres exigences, sans rapport avec la norme commune. Il en va de même avec la manière de rédiger les adresses sur les courriers (ni trait d’union ni signes diacritiques) uniquement dictée par les outils de lecture optique des services de La Poste.
Si c’est la question des majuscules qui est gênante (car les majuscules ont différentes fonctions : lisibilité, mise en valeur, initiale de nom propre…), on peut commencer par demander de façon plus neutre : si on écrit le nom en vert, est-ce qu’on écrit la particule en vert ? La question revient à savoir si la particule fait ou non partie du nom de famille. Du point de vue de l’état civil français, oui, la particule fait partie du nom de famille qui se transmet aux enfants. Ainsi, quand on lit :
— Nom (en majuscules) :
— Prénom(s) (dans l’ordre de l’état civil) :
la particule du nom doit être écrite dans le premier champ, et être écrite en majuscules.
C’est ce formalisme qui a cours dans l’administration française. Par exemple dans les listes de candidats publiées par le ministère de l’Intérieur, on trouve l’abréviation « M. » ou « Mme » suivie du prénom en minuscules et du nom en majuscules :
— Mme Gertrude DE REVIERS DE MAUNY
— M. Abel DE WISMES
Dans la séquence prénom + nom, il n’est pas envisageable d’écrire la particule en minuscules devant un nom en majuscules. Ainsi, on trouve sur les couvertures de livres Jean d’Ormesson, JEAN D’ORMESSON, et Jean D’ORMESSON, mais jamais Jean d’ORMESSON.
Tout ce qui précède montre que dans le formalisme « prénom + nom », la particule fait bien partie du nom.
En revanche, quand, comme dans votre exemple, on écrit « madame » sans abréviation, et sans prénom, dans le cadre d’une phrase, il n’y pas de bonne raison pour utiliser des majuscules.