Chevau(x)-léger(s)
Bonjour,
Je tombe sur ce mot, et en faisant une recherche je trouve
trois orthographes différentes.
Chevau-léger
Chevau-légers
Chevaux-léger
Qu’en est-il de littré et de l’académie pour ce mot ?
Cordialement.
Bonjour,
Il n’y a évidemment qu’une seule bonne orthographe pour ce mot.
Chevau-léger fait au pluriel chevau-légers.
Nom qu’on donnait à une compagnie de cavalerie composée de gens de naissance et d’honneur, qui faisaient partie de la garde du roi. Il y a eu aussi des chevau-légers de la reine, du dauphin et de Monsieur. La différence ancienne des gendarmes et des chevau-légers consistait en ce que les premiers étaient armés pesamment, de pied en cap, et les autres légèrement.
Au singulier. Un chevau-léger est un cavalier de ces compagnies.
Aujourd’hui on ne parle plus de chevau-léger, mais d’agent de protection rapprochée (APR) ou garde du corps.
L’ orthographe du titre de cet article est fantaisiste, mais dans le corps du texte ce mot est correctement écrit.
[…] d’un régiment de chevau-légers polonais de la garde.
Le régiment de chevau-légers polonais devient alors le chevau-légers lanciers polonais.
[…] le 30e chasseurs en régiments de chevau-légers lanciers.
Bonjour Estudiantin.
Trésor donne les deux premières orthographes : chevau-légers pour le corps de cavalerie, chevau-léger pour un soldat de ce corps. Je n’ai trouvé chevaux-léger que sur Wikitionnaire qui indique que c’est ce que recommandent Larousse, Littré et Bescherelle… mais ce n’est pas ce que contiennent les éditions de ces derniers auxquelles j’ai accès. Wikitionnaire précise que chevau-léger/chevau-légers est l’orthographe recommandée par l’Académie et le Petit Robert. Voici en tout cas le lien pour le dictionnaire de l’Académie (qui dit exactement la même chose que Trésor…).
À vous de choisir !
Le TLFi et le CNRTL englobent le Dictionnaire de l’Académie.
Merci jbambaggi, c’est quand même assez étrange
de ôter le » X » à ce mot. Est-ce une impropriété ?
Merci 🙂
« Le TLFi et le CNRTL englobent le Dictionnaire de l’Académie. » C’est bien ce que j’entendais en mettant des points de suspension qui remplacent les points d’ironie qui nous manquent cruellement !
Oui je viens de faire une recherche dommage qu’on l’ai pas… Fichtre.
( le point d’ironie ) je veux parler.
D’accord, j’avais manqué la subtilité !
Ce mot est caricatural des relations névrotiques qu’entretiennent les autorités linguistiques avec la langue écrite. Des références dans tous les sens pour aboutir en 2018 à un constat cacophonique, tant sur le fait que le mot s’emploie ou non au singulier que sur sa graphie même !
Émile Littré a maintes fois dénoncé les incohérences et anomalies de l’Académie, mais là il n’est pas le seul.
Il a fallu tant d’années pour rectifier chausse-trappe, mais on y est arrivé. Alors, nul doute que chevau(x)-léger(s) est en lice pour les prochaines rectifications de 2040…
En même temps, à la décharge des Académiciens, de nos jours, on utilise moins chevau-léger que chausse-trappe… Mais sait-on jamais… Je vais de ce pas faire un tour sur l’outil magique (des fréquences d’emploi) que vous nous avez fait connaître pour vérifier cela !
Vérification faite, chausse-trappe ne s’employait au début de ce siècle, dans les ouvrages recensés par Ngram Viewer, que 1,45 fois plus que chevau-léger… Cela mérite donc une rectification avant… 2150 (soit 1,45 fois le temps qu’il a fallu pour les rectifications de 1990 depuis la naissance de l’Académie française… mais mon raisonnement est peut-être spécieux !).
Excellent !
🙂