cette phrase est-elle correcte ? « Ensuite s’en sont suivis divers communications et échanges »
Ensuite s’en sont suivis
Si votre texte est écrit au passé composé, il serait grotesque d’introduire un passé simple juste pour ce verbe.
Vous pouvez écrire à l’endroit :
— Des communications se sont ensuivies
ou à l’envers :
— Se sont ensuivies des communications
ou à la forme impersonnelle :
— Il s’est ensuivi des communications
Au passé composé, il est fréquent, et parfois recommandé, qu’on scinde le verbe
[Larousse : « Il s’en est suivi / il s’est ensuivi. Aux temps composés, le préfixe est aujourd’hui séparé du participe passé par l’auxiliaire. On dit plus volontiers de nombreux problèmes s’en sont suivis que de nombreux problèmes se sont ensuivis, qui est un peu vieilli et très littéraire. »]
Si vous souhaitez respecter cet usage, cela donnera :
— Des communications s’en sont suivies
— S’en sont suivies des communications
— Il s’en est suivi des communications
Votre mutualisation du mot « divers » dans « divers communications et échanges » est parfaitement ridicule. Appliquez cet adjectif à un seul nom à la fois.
Dans le verbe s’ensuivre le préfixe n’est pas séparable, pas plus que dans le verbe s’enfuir. Je ne pense pas que vous diriez Ils s’en sont fuis.
Votre phrase serait donc plutôt : « S’ensuivirent divers échanges et communications. »
NB Ajouter ensuite est redondant et inutile.
PS Explications détaillées dans ce billet.
Bonjour,
D’après Larousse le préfixe est séparable : S’en sont suivis est correct. Ensuite est redondant. Le passé simple (S’ensuivirent) est plus élégant.
Le conjugueur de Larousse déraille et il ne faut pas relayer cela !
Ni Bescherelle ni Le Monde ne reprennent cette bévue.
Si l’on commence à accepter ces étranges dislocations, va-t-on aussi écrire il s’en est fermé (pour il s’est enfermé) ou il s’en est touré (pour il s’est entouré) ?
La cohérence doit primer sur les anomalies d’usage.
Ce n’est pas un déraillement du conjugueur mais bien une position constante adoptée par Larousse (cf petit Larousse grand format de 2005). Je ne prends pas parti mais les explications pseudo logiques de l’Académie française ne valent guère. Pour entourer et enfermer, le préfixe est clairement issu du latin in (dans). Pour ensuivre, la construction est moins évidente et semble d’une double origine. S’il faut comprendre ensuivre comme un verbe ayant sa propre origine, alors la forme pronominale serait inutile ; s’il faut le rapprocher de suivre alors c’est la fusion avec le pronom qui est perturbante. Le CNRTL traite l’affaire comme une élision euphonique (dans Il s’en est (en)suivi le préfixe est tombé par souci esthétique) mais évidemment les différents auteurs ne sont pas d’accord sur la correction d’usage. Quoi qu’il en soit il y a souvent une solution plus simple et plus élégante.
Chacun sait sur ce site que je ne suis pas un inconditionnel des positions de l’Académie, mais en l’occurrence je lui donne raison. Dans cette explication elle rappelle que suivre n’est pas ici pronominal. On devrait alors dire et écrire Il en suit que… (il en a suivi que au passé) de la même manière que Il suit de ce que je viens de dire…
J’ai par ailleurs écrit à Larousse pour leur demander d’expliciter leur position atypique. À suivre.
Ce serait en effet plus logique.