C’était ou c’étaient
Bonjour,
Quelle est la meilleure formulation ?
– Ta grand-mère, c’était l’insouciance rêveuse et la délicatesse mises en chant.
– Ta grand-mère, c’étaient l’insouciance rêveuse et la délicatesse mises en chant.
J’ai un doute lorsque « c’était » est suivi d’un nom singulier.
De plus, ne serait-il pas mieux de dire :
– Ta grand-mère était l’insouciance rêveuse et la délicatesse mises en chant.
Je vous remercie pour vos réponses
Je commence par votre dernière question. La formulation « Ta grand-mère était l’insouciance rêveuse et la délicatesse mises en chant » n’est « meilleure » que si l’on recherche un style plus soutenu. Si l’on retranscrit un dialogue informel, le fait de mettre « Ta grand-mère » en apposition peut être souhaitable.
Je n’arrive pas à mettre la main sur mon vieux Thomas sur les difficultés de la langue française, mais, de mémoire, il disait que « c’est » peut toujours s’employer au singulier et donnait de l’emploi de « ce sont » des conditions restrictives. Mais mon édition date des années 1960 et ma mémoire me joue peut-être des tours.
D’une recherche sur le site de l’Office québécois de la langue française, il ressort que, quand ce qui suit est pluriel, même si « c’est » est licite, l’emploi de « ce sont » est plus correct. En revanche (…par contre…), lorsqu’il s’agit d’une énumération dont le premier terme est singulier, on laisse le singulier :
« Lorsque la locution c’est ou c’était introduit une énumération et que le premier mot de cette énumération est singulier, on laisse souvent la locution au singulier, mais le pluriel est aussi possible. Par contre, si cette énumération explique un mot qui précède, il vaut mieux utiliser le pluriel. »
Cela se trouve ici : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?t1=1&id=1603.
Soyons simples :
– C’est un enfant, ce sont des enfants
– C’est un garçon, ce sont un garçon et une fille.
– C’est un garçon et une fille : d’après le lien donné, cela pourrait être juste, mais peu logique.
En effet, pour une expression plus soutenue :
Ta grand-mère représentait, personnifiait ou symbolisait l’insouciance rêveuse et la délicatesse mises en chant.
Bonjour Joëlle, je rebondis sur ce sujet.
Deux exemples de phrase :
– Ce sont méchants les kangourous
– C’est méchant lés kangourous
Dans la seconde, qui est un langage un peu familier, dois-je accorder « méchant » avec « c’ » ou « kangourous » ?