Césure / coupure des mots
Bonjour,
Je suis un peu perdue concernant les règles à propos des coupures des mots. Dans un mot tel que « appartement », est-on obligé de faire la césure entre les deux consonnes identiques ? → « ap-partement » ? Ou a-t-on le droit de faire la césure ainsi : « appar-tement » ?
Ma question plus globalement est : j’ai cru comprendre qu’il était préférable d’effectuer la césure entre deux consonnes identiques quand il y a, mais est-ce fautif de faire la césure à un autre endroit ? (Je sais qu’il faut aussi tenir compte de l’étymologie, etc., mais ma question porte sur le cas des deux consonnes identiques précisément)
Merci de votre aide !
La règle selon laquelle on peut diviser un mot entre deux consonnes n’interdit nullement sa division aux autres endroits permis. On trouve cela sur la Toile.
Par ailleurs, je vous rappelle que, quand un mot est coupé, le nombre minimal de lettres en fin de ligne est de deux.
Merci beaucoup pour vos réponses !
Je me souviens d’avoir appris ça au CM1 ou au CM2. C’était sans doute au programme à l’époque.
Vu qu’apparemment vous n’avez pas le temps de faire les recherches que tout professionnel se doit de faire en cas de doute, je le prends pour vous. On peut trouver des explications dans le Dictionnaire de l’orthographe de M. André Jouette (« Le Jouette », comme on dit souvent), le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale »(pp. 60-62) et sans aucun doute dans tout ouvrage ou site à visée didactique.
Ce sont là deux des ouvrages de référence que vous devriez absolument vous procurer si vous souhaitez poursuivre votre carrière.
Quelques conseils de « mamie correctrice » :
Ne vous mettez pas en porte a faux et n’ayez jamais de doutes face à un client. Cela vous porterait tort et jetterait le discrédit non seulement sur vous, mais aussi sur la profession tout entière. Le professionnel, c’est vous. Vous êtes censée détenir la science. Punto e basta. Votre médecin, quand il vous parle de votre maladie, cite-t-il ses sources ?
Il est cependant normal d’avoir des doutes, y compris après quarante années de carrière (c’est mon cas), dans ce cas, ayez des ouvrages de référence dans lesquels chercher. Vous pouvez aussi vous joindre à nous sur la page Facebook « Aide entre correcteurs professionnels ».
Ne donnez donc jamais spontanément d’explications, attendez qu’on vous les demande. Si c’est le cas, répondez avec assurance et dites que vous chercherez des références que vous donnerez dès que possible.
Sinon, à ce rythme-là et compte tenu des lacunes de la plupart des gens, vous n’avez pas fini d’en donner, des explications. Économisez votre temps, parce que le temps… Déjà que nous sommes souvent lésés, si on peut éviter de s’ajouter des heures de recherches et d’écriture, c’est mieux.
Autre conseil : relisez-vous.
Joli plaidoyer, un peu à rebours de ce site où l’on prend parfois plaisir à empiler les références et les citations les plus contradictoires, renvoyant le demandeur à des doutes supérieurs à ceux qu’il avait en venant…
calementine,
1. Voici avez évoqué la division étymologique. Voici ce qu’en dit l’excellent Termium Plus :
En général, on divise les mots par syllabes, selon la prononciation (division syllabique). Toutefois, on doit aussi tenir compte de l’étymologie (division étymologique). La division syllabique est la plus courante. C’est celle qu’on utilise dans le doute.
Exemples :
– tran[sac[tion (selon la prononciation, la plus courante)
– trans[ac[tion (selon l’étymologie)
– pers[pec[tive (selon la prononciation)
– per[spec[tive (selon l’étymologie)
– chlo[rhy[dri[que (selon la prononciation)
– chlor[hy[dri[que (selon l’étymologie)
Et aussi :
« On peut aussi utiliser la division étymologique pour faire ressortir la racine grecque ou latine d’un mot savant. Le premier élément du mot doit alors être nettement perceptible et doit se terminer par une voyelle autre que le e sans accent :
-
- trans/action »
2. « La division peut se faire entre deux consonnes, semblables ou non. »
Cette possibilité n’exclut pas les autres divisions qui sont permises dans le même mot.
« Exemples :
Dans les exemples qui suivent le signe [ indique une coupure permise.
com[mis[sion
– ren[seignement (avec toutes les coupures es : ren[sei[gne[ment)
– at[mosphère (avec toutes les coupures permises : at[mo[sphère) »
Source : N’en déplaise à certaiN. 🙂 Termium Plus
3. J’avais bien sûr consulté le lexique cité , mais il n’est d’aucun secours pour la coupure entre deux consonnes semblables (même s’il est très bon et très utile par ailleurs – une petite bible, à coté de la grande bible qu’est le « Lacroux »).
4. Dans un texte qui doit être soigné, on évite autant que possible les coupures de mots.
Bonjour,
Dans le cas présent, ce sera : appar/tement, apparte/ment, ap/partement, à la rigueur dans une compo peu soignée, mais on évitera cette dernière forme qui isole deux lettres en bout de ligne.
Il n’est absolument pas fautif de faire une césure ailleurs qu’entre deux consonnes identiques.