c’est… (que) de + infinitif / Concordance des temps
Bonjour,
J’ai quelques doutes dans la rédaction de ces phrases :
1. Comprend qui veut ou peut ! OU : Comprenne qui veut ou peut !
2. C’était son sport favori(,) que de critiquer ses voisins.
OU : c’était son sport favori de critiquer ses voisins.
3. Concordance des temps : peut-on mettre le présent pour C’est quand les autres verbes de la phrase sont au passé ?
C’est la France qui avait défini ses conditions. C’était la France qui avait défini…
C’est lui qui dut célébrer la messe Ce fut lui qui dut… C’était lui qui dut…
Merci d’avance pour vos avis.
1) comprenne qui pourra : explique le fait qui pourra ; l’explique qui pourra
Formule, à propos de qqchose d’incompréhensible
2) Critiquer ses voisins était son passe-temps favori…
– critiquer n’est pas un sport, je ne connais pas l’expression et elle n’a pas d’effet humoristique.
– les 2 formulations ne sont pas correctes selon moi
3) C’est la France qui avait défini ses conditions.
Je pense que le présentatif « c’est » ne se met pas au passé.
Joelle, je vous remercie pour vos réponses à mes questions, elles sont de bonnes pistes de réflexion…
C’est la France qui avait défini ses conditions. C’était la France qui avait défini…
C’est lui qui dut célébrer la messe Ce fut lui qui dut… C’était lui qui dut…
– Il n’est pas possible de trancher si oui ou non le présentatif se met au passé.
Si on veut se référer à la situation d’énonciation du narrateur supposé en train d’écrire le récit on choisit le présent « c’est » (celui du narrateur) , si on se réfère à la situation dans laquelle est ancrée le récit on emploie le passé (c’était/ce fut).
– pour ce qui concerne le choix entre imparfait et passé simple : en général le présentatif prend l’aspect du verbe qui suit.
Le passé simple pour une vision globale de l’action (aspect non sécant)
L’imparfait pour se situer dans le déroulement de l’action (aspect sécant)
Ce fut lui qui dut se lever pour accueillir…
C‘était lui qui devait/avait dû se lever…
—-
C’était son sport favori(,) que de critiquer ses voisins.. /c’était son sport favori de critiquer ses voisins.
– On emploie en effet cette image du « sport favori » pour qualifier une habitude souvent pas très bienveillante.
ce « que » appartient à la tournure présentative « c’est … que » : c’est elle que j’ai rencontrée
« de » devant l’infinitif attribut du sujet :
BDL :
Le groupe infinitif peut également avoir la fonction d’attribut du sujet, c’est-à-dire qu’il est lié au sujet par le verbe être ou par un autre verbe attributif (verbe d’état), comme sembler ou devenir. Lorsque le sujet n’est pas un autre verbe à l’infinitif et qu’il est repris par une expression comme c’est ou ce serait, le groupe infinitif en fonction d’attribut est précédé de la préposition de.Mon plus grand rêve, ce serait de faire le tour du monde en croisière.