Celle-ci
J’avais déjà posé une question similaire, mais celle-ci me paraît subtilement différente :
L’emploi de celle-ci dans les phrases suivantes est-il correct ?
J’avais fait une demande de tiers temps supplémentaire pour l’épreuve du 27 mai. Je porte à votre connaissance que j’ai modifié la date de celle-ci pour celle du 17 juin.
Quant à employer « de cette dernière », je n’en suis pas partisan, car alourdissant le texte, je préfèrerais alors « … que j’en ai modifié la date… ».
Voici ma suggestion :
J’avais fait une demande de tiers temps supplémentaire pour l’épreuve du 27 mai. Je porte à votre connaissance que j’ai modifié ma demande (cette demande ou ladite demande).
Celle-ci (ou cette dernière) porte sur l’épreuve du 17 juin.
Mes justifications :
Dans votre phrase, « celle-ci » porte sur l’épreuve ou plutôt la demande qui se trouve être un peu loin. Même remarque pour cette dernière.
Dans votre rédaction, il doit être explicite que vous avez modifié votre demande et non la date ou l’épreuve. (peut-être souhaitez-vous seulement modifier ?)
A votre disposition pour affiner cette expression.
« Celle-ci » se rapporte bien à l’épreuve et non à la demande. C’est la date de l’épreuve qui a été modifiée et non la demande, et cette date a été modifiée de ma propre initiative (j’ai le choix et il s’agit de la même épreuve).
Il me paraît clair que je ne dis pas : « Je porte à votre connaissance que j’ai modifié la date de ma demande du 27 mai pour la demande du 17 juin. », il reste que le texte peut paraître un peu ambigu, cet aspect m’avait échappé ; j’aurais peut-être dû écrire, quitte à faire une répétition : « Je porte à votre connaissance que j’ai modifié la date de cette épreuve pour celle du 17 juin. », mais le destinataire sait parfaitement de quoi il retourne et n’a pas besoin d’une précision, c’est sans ambiguïté pour lui, et je ne modifie pas ma demande, je l’informe simplement du changement de la date (de l’épreuve), que j’ai choisie.
La seule question est alors la justification grammaticale du pronom « celle-ci » : est-il approprié ou pas ? sans se préoccuper de la rédaction de la phrase proprement dite.
Je reste quand même perplexe sur le fait que vous ayez modifié une date d’épreuve, mais je ne songe pas à mettre en question vos dires… Il me semble toutefois que vous écrivez pour modifier votre demande (et non la date de votre demande comme vous l’avez écrit).
Quant au pronom : celui-ci ou celle-ci employé seul désigne une chose ou une personne proche du locuteur dans l’espace et le temps. Il faut – pour être compris- que ce soit très clair. Ainsi, l’exemple suivant fourni par le CNTRL m’étonne un peu, même s’il obéit à la règle.
EX. : Cette mélancolique émotion me fait jeter en arrière un triste regard sur quelques années de ma vie, quoique ces années soient bien proches de celle-ci, et que cette vie ne soit pas bien longue encore. Vigny, Servitude et grandeur militaires,1835, p. 5.
Ces années sont-elles proches de l’émotion ? Ce serait logique par élimination, mais il faut remonter loin dans la phrase et je pense que la lecture n’en est pas facilitée. Certes, les poètes sont plus libres…
Celui-ci ou celle -ci évoque la chose qui va être dite immédiatement après, au style direct :
Dans votre phrase, sauf le sens général que je n’ai pas saisi, car je ne maîtrise pas les règles (de l’épreuve) et le contexte; s’il s’avère que « celle-ci » désigne l’épreuve, cela me paraît correct car c’est le nom commun le plus proche de « celle-ci ».
Je vous renouvelle ma proposition de répéter le mot pour qu’il n’y ait nulle ambiguïté. Quitte à rédiger votre phrase autrement, je vous fais confiance !
Merci pour votre nouvelle réponse.
C’est bel et bien la date de l’épreuve qui est changée. En effet, plusieurs dates sont proposées pour la même épreuve (il s’agit, en fait, du Certificat Voltaire [et vous saurez tout 😉 ]), et il est permis de modifier la date de sa session.
Il me semble aussi également correct d’employer « celle-ci » se rapportant à l’épreuve, car c’est sans ambiguïté, et je trouve ce terme souvent plus léger que cette dernière, c’est pourquoi j’aime bien l’employer (à bon escient, d’où mon souci et ma réflexion à chaque fois).
Remarque : j’aurais peut-être dû, en effet, plutôt écrire « je souhaiterais » reporter ma demande du 27 mai au 17 juin.
Mais mon texte précise « Je porte à votre connaissance… » et non « je demande ou je modifie ma demande ». J’informe mon interlocuteur que j’ai modifié la date, je ne fais pas de nouvelle demande.
Voilà, tout est dit.
Bonne chance pour le certificat ! Avec un peu d’entraînement, nul doute pour que vous obteniez un très bon score.
Merci. Quitte à en dévier un peu le but, c’est avant tout un jeu pour moi.
Bonjour,
Les démonstratifs prochains ceci, celui-ci, celle(s)-ci, ceux-ci s’emploient en opposition avec les démonstratifs lointains cela, celui-là, celle(s)-Ià, ceux-là, pour distinguer nettement l’un de l’autre deux êtres ou objets, deux groupes d’êtres ou d’objets qu’on a devant soi:
Ceci est bon marché, cela est nettement plus cher.
Voici deux tableaux, préférez-vous celui-ci ou celui-là?
Le plus souvent, quand il y a opposition, les démonstratifs prochains désignent l’être ou l’objet, les êtres ou les objets les plus rapprochés ou nommés en dernier lieu; les démonstratifs lointains désignent l’être ou l’objet, les êtres ou les objets éloignés ou nommés en premier lieu:
Île de la Grande-Jatte, une discussion des ouvriers Werck et
Pigot, a fini par trois balles que tira celui-ci et que reçut celui-là.
S’il n’y a pas opposition, les démonstratifs prochains s’appliquent à ce qui va être dit, à l’être ou à l’objet, aux êtres ou aux objets, qu’on a devant soi, ou dont on parle, ou dont on va parler;
les démonstratifs lointains représentent ce qui a été dit, l’être ou l’objet, le êtres ou les objets dont on a parlé:
Dites ceci de ma part à votre ami: qu’il se tienne tranquille.
Il m’a demandé une devise; je lui ai proposé celle-ci: « Toujours plus haut. »
Que votre ami se tienne tranquille : dites-lui cela de ma part.
Ils montèrent dans la Ford de Pellemont. Celui-ci était citoyen suisse et il avait obtenu un permis de circuler.
Extrait de : Précis de grammaire française – Grevisse