ce faire
Bonjour à vous tous, les Voltairiens.
Je sais que sa formulation est ‘précieuse’, mais est-ce que ce titre de chapitre est néanmoins acceptable ?
« Comment j’en suis arrivé à ce faire »
Je souhaite dire : « Comment j’en suis arrivé à faire cela« , le « cela » étant spécifié à l’intérieur dudit chapitre. (Il ne s’agit pas là d’une question, bien évidemment.)
Merci d’avance pour votre validation. Ou invalidation, s’il y a lieu.
Strictement dans l’absolu, ce n’est pas impossible, en calquant la tournure archaïque pour ce faire. De fait, on trouve des occurrences anciennes de ce à ce faire équivalant à faire cela, tout comme pour ce faire équivaut à pour faire cela, sauf que cette tournure ne subsiste à l’heure actuelle que – me semble-t-il – avec pour ce faire. De ce fait, un lecteur contemporain risque de ne pas comprendre (on met de côté les jugements subjectifs du type C’est super laid ou Ah nan, c’est hyper beau). Personnellement, en première lecture, j’interprète le ce comme un déterminant démonstratif et faire comme un substantif > Comment j’en suis arrivé à ce faire = Comment j’en suis arrivé à cette action (la formule est alors plus conforme à la syntaxe contemporaine, mais reste tout de même un peu inattendue).
Si vous ne voulez pas perdre votre lecteur, je crois que vous allez devoir vous accommoder de Comment j’en suis arrivé à faire cela, ou bien trouver une autre formule à la fois « précieuse » et conforme à la syntaxe contemporaine.

« Comment j’en suis arrivé à [cette action] » correspond en effet plus exactement à ce que ce titre doit signifier.
Le fait qu’il sonne « archaïque » et « inattendu » ne serait pas ici un inconvénient.

La forme avec faire substantif + ce déterminant n’est pas archaïque, en revanche, si elle est très correcte, elle est à mon avis un peu (beaucoup) obscure. Il faudrait que vous la soumettiez à plusieurs locuteurs natifs, pour voir comment ils y réagissent et l’interprètent.
Je ne sais pas si la tournure est « précieuse » mais elle pose un problème de sens : dans pour « ce faire », ce est mis pour cela mais vous n’avez pas encore dit de quoi il retourne puisque vous allez l’exposer. C’est donc ceci qu’il faudrait employer, ce qui donne un titre bizarre. Selon moi, il faut tourner le titre autrement.
N’est-il pas possible (tout est possible… mais est-ce acceptable) de se servir d’un titre qui fait référence au contenu qui lui emboîte le pas, sans toutefois en dévoiler la teneur ? Stratagème pour inciter le potentiel lecteur à parcourir le chapitre en question, en suscitant sa curiosité. Il me semble qu’un titre similaire comme : « Je te l’avais dit ! » pourrait être valable, non ? Dans ce cas, pareillement, on ne sait pas ce qu’est cette chose dite. Idem pour : « Il fallait le laisser courir« . Ou encore : « Elle la veut« . Est-ce que « Elle la veut » ne ferait pas un bon titre ? Valable, acceptable ? Je n’essaye pas de vous forcer à valider le titre de chapitre imaginé (« Comment j’en suis arrivé à ce faire« ), mais de comprendre si le problème disqualifiant que vous me signalez en est vraiment un.
Bonsoir,
en ce cas pourquoi ne pas simplement titrer « Comment j’en suis arrivé à faire ceci » ou « Comment j’en suis arrivé à faire… »

Parce que ce serait ou laid, ou insipide, Ouatim.
Personnellement, comme lecteur : « Comment j’en suis arrivé à ce faire », je trouve également cela d’une laideur incommensurable nonobstant le fait que ce n’est pas conforme à la syntaxe en usage mais je suis lecteur pas poète.
Cela écrit, je trouve l’expression « pour ce faire » qui remplace paresseusement »pour faire cela » également très laide.
Nul n’écrirait « pour ce réaliser, j’aurais besoin… » en lieu et place de « pour réaliser cela, j’aurais besoin », mais on s’y autorise avec ce verbe fourre tout, qui ne dénote pas une grande créativité.

Un titre de chapitre ne peut se concevoir que dans le cadre d’une série et d’un texte complet. Difficile de se mettre dans la peau de l’auteur mais pour avoir relu des centaines d’ouvrages je peux vous dire que sous cette forme la proposition gêne plus qu’elle n’attise la curiosité.
Vous pouvez toujours ajouter des points de suspension pour laisser planer le doute : Et pour ce faire…

Non pas « paresseusement » mais élégamment, à mon sens.
« Pour ce réaliser » peut être confondu, à l’oral, avec « Pour se réaliser », tandis que « Comment j’en suis arrivé à se faire » ne veut rien dire du tout. Il n’y a pas là de possible ambiguïté.