cauchemarDer, abriTer, verrglaCer
J’aimerais savoir pourquoi on a un « cauchemar » sans D, et le verbe « cauchemarder » avec un D. De même pour « abri » et « abriter » ? Et, pourquoi le S se transforme en C dans « verglas » qui devient « verglacer » ?En l’attente de votre réponse,
Cordialement,
Il existait abrier (ce verbe existe toujours en Normandie). Il semble que l’on soit passé de abrier à abriter. C’est l’avis de certains en tout cas. Mais pourquoi ? Pour la même raison que pour cauchemarder ?
Quant à verglas, il vient, à moment donné, de verre et de glas, qui avait une autre forme : glace. Verreglas ==> Verglas ;
verreglace ==> Verglacer.
Pour cauchemar, ce serait l’ajout d’un d euphonique (cf. le Wiktionnaire). On trouve cette explication dans plusieurs autres sites, dont un qui est excellent.
Cauchemarrer aurait-il fait peur ?!
En effet, les mots au sein de ces familles ne sont pas orthographiés de façon identique alors que généralement il peut y avoir une cohérence (on peut se référer à un mot de la même famille pour les finales muettes). Il faudrait retrouver l’histoire de chaque mot car chaque mot a une évolution propre ; comme vous le voyez, il n’y a pas de règle générale ni une explication globale qui fixerait un quota d’exceptions.
Merci !
Et pendant que l’on est dans les anomalies françaises, si quelqu’un a une réponse pour celle-ci, merci :
Le nombre « dix » finit par un X que l’on prononce tel un S, mais dans une « dizaine » le X se transforme en Z que l’on prononce Z et enfin, un « dixième » contient bien par un X, mais se prononçant Z. Pourquoi ?
dix :
Du latin dĕcem (« dix »), issu du proto-indo-européen *déḱm̥t. Il donne dis en ancien français là où on attendrait normalement *diz (→ voir vocem → voiz). Dis est sans doute analogique de sis (du latin sex). De même, la graphie moderne dix est analogique de six, « justifiée » par sex.