« casquette vissée sur la tête »
Bonjour,
L’expression « casquette vissée sur la tête » est-elle correcte ?
Elle apparaît de nombreuses fois sur Google, mais dans aucun des différents dictionnaires et sites de référence que j’ai consultés.
Merci pour votre aide.
L’utilisation des mots, tant qu’elle respecte les règles de bases (orthographe, grammaire, sens…) n’est, à mon avis, pas contestable.
Il s’agit ici d’une image, passée dans le langage courant, qui exprime clairement ce qu’elle veut dire.
Il faut aussi laisser à chacun la possibilité de s’exprimer selon ses envies, ses émotions, sa personnalité.
A défaut, des expressions comme « un silence assourdissant », par exemple, n’auraient jamais pu être utilisées. Laissons un peu vivre ceux qui ont envie de dire ou d’écrire, sans faire une police excessive qui risque de faire perdre toute couleur, toute originalité aux phrases, à la langue tout simplement.
Absolument d’accord avec cette réponse. L’emploi de vissé au sens figuré de « solidement attaché » ou simplement « sans bouger » est très courant dans des expressions comme « les enfants sont restés toute la journée vissés devant la télévision » ou « il est toujours vissé sur sa chaise ». Ce qui n’empêche pas un langage littéraire : « Docteur, ma femme est clouée au lit et j’eusse aimé que vous la vissiez… » 🙂
Je crois, sans en être sûr toutefois, que cet usage au figuré peut être considéré comme une métaphore. Le cas de « un silence assourdissant » est légèrement différent (il s’agit d’un oxymore), mais on est toujours dans le même registre humoristique.
Pôôôvre femme !!! (elle n’est pas près de sortir de son lit…)
En effet l’oxymore est une figure de style, qui s’éloigne un peu de la question posée, mais je pense que de nombreux « détournements » de la langue ont permis de développer sa richesse. De multiples autres exemples pourraient nous conforter dans la liberté qui doit être laissée à l’expression. Il s’agit d’usages personnels, parfois originaux, qu’il faut apprécier à leurs justes valeurs (positivement ou négativement, selon la sensibilité de chacun), mais qui doivent être respectés dans tous les cas (sauf erreurs grossières et contraires aux règles).