Bonjour
« des chimères, nous nous en sommes toutes forgé ».
Intuitivement, je l’écris ainsi mais je ne sais pas expliquer pourquoi je n’accorde pas « chimères » et « forgé »
forgées s’accorde avec « nous » qui semble féminin pluriel. « nous sommes forgé(e)s de chimères »
nous en sommes toutes forgées
nous en sommes tous forgés.
Nous nous en sommes tous /toutes forgé.
Nous nous sommes forgé des chimères : nous avons forgé des chimères à nous.
nous est COI
Joelle, j’avoue ne pas comprendre votre réponse, laquelle ne me paraît pas répondre à la question posée.
Vous transformez « nous NOUS en sommes » en nous en sommes ; autrement dit, vous remplacez forger par être forgé.
Au demeurant, être forgé se dit-il d’une personne ?
Désolée, vous avez raison, je lis trop vite. J’ai complété la réponse ; ne pas accorder lorsque le pronom « en » représente le COD.
Je crois que Colombin a raison de ne pas accorder avec nous. « En » vient se substituer à « nous » et le participe passé reste toujours au singulier avec ce pronom.
Obs. préalable : Dans qqn se forge qqch. (des idées, des chimères, des illusions…), se n’est pas C.O.D.
« Forger au figuré
a) [Le suj. désigne une per.]
) Forger qqc.
[…]
Emploi pronom. indirect. Il a eu une histoire trop désordonnée pour se forger des dogmes solides (BARRÈS, Cahiers, t. 12, 1919-20, p. 287). Il est vrai que tout homme jalousement et puissamment personnel se forge un langage secret (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 100). Cette force que je m’étais forgée dans la solitude (MONTHERL., Pasiphaé, 1936, p. 115) » Cf. TLFi.
Autre ex. : Des consignes, ils s’en étaient donné.
Exact !