bien plus qu’il en faudrait ou bien plus qu’il n’en faudrait
Dans la phrase suivante, ne vaut-il pas mieux mettre un « ne » explétif et écrire alors : « bien plus qu’il n’en faudrait » ?
Toi aussi, tu es venu prendre, mais sans aucune humilité, bien plus qu’il en faudrait pour de multiples générations.
C’est le « ne » dit explétif : cela signifie que son emploi ne modifie pas la phrase positive en une phrase négative. Il s’utilise pour l’élégance de la proposition, n’altère pas le sens de l’énoncé et se rencontre quasiment exclusivement dans la langue écrite, ayant pratiquement disparu de la langue parlée. Pour résumer, on peut le mettre dans votre phrase mais sans obligation :
- La phrase principale est une comparaison d’inégalité (construite avec : plus que, davantage que, moins que, mieux que, autre que, autrement que, meilleur que, moindre que, pire que, plutôt que, etc.). Ainsi l’écrit Jean-Paul Sartre, dans Les mots, le récit ironique qu’il livre de son enfance : « Leurs cas de conscience, complaisamment exposés, me troublaient moins qu‘ils ne m’édifiaient… »