Auteure
A-t-on le droit d’écrire « auteure » ? Est-ce que les dernières éditions du Larousse et du Robert l’attestent ? Mon édition du Robert date de 2011 et je ne trouve pas « auteure ».
En vous remerciant
Les dernières éditions des dictionnaires mentionnent nombre de professions féminisées « au forceps ». Vous êtes donc « autorisée » à les employer, ce qui ne veut pas dire que vous y êtes obligée.
Si vous tenez à absolument à féminiser une profession que la langue n’a pas spontanément nommée, vous pouvez toujours recourir à l’article féminin, ce qui relève normalement du langage oral. Entre deux maux (deux mots), il faut choisir le moindre : une auteur est usuel et convient pour la langue courante.
J’aime bien « féminisées au forceps ».
Ceux–là qui ont féminisé « au forceps » n’ont pas laissé l’usage accomplir son œuvre.
« une auteur » me convient très bien !
Bonjour,
Voici ce que dit l’Académie française à ce sujet:
Néologismes
L’application ou la libre interprétation de « règles » de féminisation édictées, de façon souvent arbitraire, par certains organismes français ou francophones, a favorisé l’apparition de nombreux barbarismes.
Il convient tout d’abord de rappeler que les seuls féminins français en -eure (prieure, supérieure…) sont ceux qui proviennent de comparatifs latins en -or. Aussi faut-il éviter absolument des néologismes tels que professeure, ingénieure, auteure, docteure, proviseure, procureure, rapporteure, réviseure, etc. Certaines formes, parfois rencontrées, sont d’autant plus absurdes que les féminins réguliers correspondants sont parfaitement attestés. Ainsi chercheure à la place de chercheuse, instituteure à la place d’institutrice. On se gardera de même d’user de néologismes comme agente, cheffe, maîtresse de conférences, écrivaine, autrice… L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales.
J’applaudis « des deux mains » !