ASSURER QUELQU’UN DE… / ASSURER À QUELQU’UN QUE…
Bonjour, J’aimerais vous soumettre une question qui concerne le verbe ‘assurer’ :
« On peut dire ‘assurer quelqu’un (de quelque chose)’ ou bien ‘assurer à quelqu’un que…’, mais est-il aussi possible de dire ‘assurer quelqu’un que…’ ? »
En effet, voici, ci-dessous, ce qu’on peut lire dans l’article suivant : Assurer et ses compléments
Merci d’avance pour vos précisions à ce sujet !
« Dans une construction où un complément de ‘assurer’ est exprimé par un pronom, il faut d’abord analyser la fonction syntaxique
de ce pronom pour déterminer s’il faut accorder le participe passé. Si un pronom complément direct est placé devant le verbe, il y a accord.
Nous leur avons assuré que nous respecterions l’entente. (c’est-à-dire : nous avons assuré à eux, ‘leur’ est un complément indirect)
Nous les avons assurés que l’entente était toujours valide. (c’est-à-dire : nous avons assuré eux, ‘les’ est un complément direct)
– Toutefois, un pronom a parfois la même forme qu’il s’agisse d’un complément direct ou indirect. Dans ce cas, la tendance est à l’invariabilité du participe passé, mais l’accord est admis.
– Il nous a assuré qu’il était volontaire. (c’est-à-dire : il a assuré à nous; ou : assurés, c’est-à-dire : il a assuré nous) » Fin de citation.
Bonjour,
La seule chose à prendre en compte c’est que le pronom ne peut être COD qu’avec la forme « assurer…de ».
Avec « assurer + relative introduite par que » le pronom est COI, jamais COD – Dans la tournure « Il nous a assuré que… » nous ne peut pas être COD, il est COI. Il n’y a aura pas d’accord.
Je ne comprends pas la construction : assurer + relative
Il nous a assuré que nos frais seraient pris en charge, par exemple, « que » est conjonction de subordination et la prop. qui suit est Prop. sub. conj. COD.
Le TLF admet la forme « assurer quelqu’un que » tout en considérant cette forme comme vieillie :
- 2. Vieilli. Assurer qqn que … :
- 22. J’ai tendrement embrassé mon mari, en l’assurant qu’il ne me reprocheroit pas deux fois un tort qui l’afflige. MmeCottin, Claire d’Albe,1799, p. 97.
- 23. Le vulgaire aussi se figure que la rosée tombe du ciel et croit à peine le savant qui l’assure qu’elle sort des plantes. Renan, L’Avenir de la sc.,1890, p. 20.
L’Office québecois de la langue française l’envisage aussi ( Assurer (à) quelqu’un que ) sans cependant donner d’exemple.
Il semble qu ‘il admette également « reprocheroit ».
Le conjuguerions-nous ainsi ?
tous les « oit » du XVIIIe siècle ont été réécrits « ait » et on continue à citer les auteurs.
Ceci dit, je verrais très bien le président d’une société déclarer : » Je tiens à assurer l’assemblée que nous conserverons notre rythme de croissance malgré le contexte difficile. » Difficile de construire une complétive trop complexe introduite par de et je trouve qu’il existe une nuance d’implication plus forte et plus directe quand on assure quelqu’un (on cherche à lui procurer un sentiment de sûreté) que quand on assure à quelqu’un (on lui promet une garantie).
Oui je suis d’accord. Il est certain que la tournure est soutenue mais pas si vieillie. Et en prime on a une nuance de sens.