« Assistante chef de publicité » ou « Assistante cheffe de publicité » ?
Bonjour à tous,
Pour une femme, doit-on écrire « Assistante chef de publicité » ou « Assistante cheffe de publicité » ?
Autrement dit : est-ce que le métier en question est « Assistante cheffe » (et dans ce cas, on écrira « cheffe » au féminin) ou est-ce que cela dépend du fait que la personne assistée soit un homme ou une femme (et dans ce cas, on laisse le mot « chef » neutre, et donc au masculin) ?
Merci beaucoup de votre aide !
L’assistant(e) assiste le / la chef(fe) de publicité.
Donc vous avez deux personnes, ce n’est pas parce que l’assistante est au féminin que le chef le devient aussi.
Je pense que vous pouvez écrire « Assistant(e) chef de publicité » ou » Assistant(e) chef(fe) de publicité » pour une annonce de recrutement.
Vous montrez ainsi que vous cherchez des filles et des garçons, et qu’ils pourront assister des femmes et des hommes.
Si vous voulez mon (humble) avis Julien,
Laissez tomber « Cheffe « . C’est d’une laideur sans nom. « AssistantE » nous indique déjà qu’il s’agit d’une femme.
De plus « la chef » signifie « la cheftaine« . Alors point trop n’en faut, vous ne trouvez pas ?
De plus, rappelons que l’orthographe réformée et la féminisation des noms de métiers sont « admises » et non pas « obligatoires » ce qui est une grosse nuance !
Je suis désolée mais « Assistante chef » est un titre un peu flou (et qui au fond ne veut rien dire en soi…).
S’il s’agit d’une assistante, on se doute bien qu’elle a un chef. Donc cet intitulé ne peut pas s’appliquer à l’assistante du chef ou de la chef.
On dira plutôt « Assistante de direction / Publicité« .
S’il s’agit de la chef des assistantes, on écrira alors « Assistante en chef / Publicité » .
Mais s’il s’agit de l’assistante du chef du service « Publicité » de l’entreprise je vous suggère « Assistante de direction / Secteur Publicité« .
Aucun mot n’est beau ou laid en soi et je ne vois vraiment pas en quoi le féminin devrait être laid ou plus laid que le masculin.
Les premiers académiciens considéraient que le masculin était le genre noble et pour ce motif ont volontairement masculinisé la langue. Revenons, s’il vous plaît de cette ineptie.
Dans les dictionnaires du Moyen-Âge, une préfète était une femme exerçant la fonction de préfet. Dans ceux de la Renaissance, c’était la femme du préfet…
Une femme de ménage, une assistante, une écrivaine, une préfète, une cheffe.
Pour le reste, bien que l’intitulé « assistant chef » se trouve, votre argumentaire est logique.
Julien,
À propos de la laideur de « cheffe « , il ne s’agit pas seulement de mon avis. et voici notamment ce qu’en dit l’Académie française (en ce qui concerne la langue française moderne précisément, et non pas médiévale !), dans cet article passionnant , que je vous recommande de lire dans son intégralité, car chaque phrase compte :
« Mais, conformément à sa mission, défendant l’esprit de la langue et les règles qui président à l’enrichissement du vocabulaire, elle (l’Académie) rejette un esprit de système qui tend à imposer, parfois contre le vœu des intéressées, des formes telles que professeure, recteure, sapeuse-pompière, auteure, ingénieure, procureure, etc., pour ne rien dire de chercheure, qui sont contraires aux règles ordinaires de dérivation et constituent de véritables barbarismes. »
D’ailleurs, à ce sujet Anouk, je vous trouve un peu gonflée et irrespectueuse de traiter mes propos « d’ineptie « , et je ne vous en reconnais pas le droit. D’autant plus que vos arguments ne sont pas étayés. Quelles sont vos sources pour vous permettre de corriger ma copie ?
Votre dernière phrase me fait particulièrement sourire :
« Pour le reste, bien que l’intitulé « assistant chef » se trouve, votre argumentaire est logique. »
Vous êtes mignonne… Que signifie au juste « se trouve » ?
N’hésitez pas à lire cet article, il vous répondra à ma place.
Il y est question notamment du genre neutre, qui s’impose en général dans ce cas :
« La dénomination de la fonction s’entend donc comme un neutre et, logiquement, ne se conforme pas au sexe de l’individu qui l’incarne à un moment donné. Il en va de même pour les grades de la fonction publique, distincts de leur détenteur et définis dans un statut, et ceux qui sont des désignations honorifiques exprimant une distinction de rang ou une dignité. Comme le soutient la Commission générale, « pour que la continuité des fonctions à laquelle renvoient ces appellations soit assurée par-delà la singularité des personnes, il ne faut pas que la terminologie signale l’individu qui occupe ces fonctions. La neutralité doit souligner l’identité du rôle et du titre indépendamment du sexe de son titulaire. »
Ce ne sont pas vos propos que je traitais d’ineptie et je regrette d’avoir été mal comprise sur ce point. Je vous présente mes excuses là-dessus, bien qu’encore une fois, ce n’était vos propos que je visais, mais cette masculinisation forcée de la langue.
Concernant les Académiciens, il s’agit là d’un titre honorifique et rien de plus. Il n’y a aucun linguiste ou si peu parmi eux. Leur confier les règles et l’évolution de la langue française, « c’est un peu comme si vous confiez votre voiture à un garage dans lequel ne travaille aucun garagiste… »
Concernant le « se trouve », j’ai déjà vu à plusieurs reprises dans d’anciennes propositions d’emploi ce « assistant chef ».
Concernant le « neutre », enfin, il n’y a pas de neutre en français. Le masculin n’est pas plus neutre que le suffrage n’était universel jusqu’en 1944.
Je vous recommande cette excellente vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8
Merci Anouck et Joëlle pour votre aide !
Bonne journée à vous !
Bonjour,
Je pense que cela dépend de l’intitulé du poste et des attributions de la personne. Si c’est l’assistante en cheffe, soit la cheffe des assistantes ou l’assistante du chef ou de la cheffe ?
Je suppose que vous vouliez écrire « l’assistante en CHEF » et non pas « en cheffe ».
Pourquoi pas « en cheffe » ?
Parce que c’est la règle après « EN ».