Après que… subjonctif/idicatif
Bonjour.
J’ai lu les débats sur l’emploi du subjonctif après « après que ». Mais je suis mitigée.
Si j’écris
« …après que tu es partie pour une raison absurde »
au lieu de
« après que tu sois partie pour une raison absurde »
, j’ai bien peur que tout le monde se dise que j’ai fait une faute :/
Alors je fais quoi ? 🙂
Bonjour,
Après que est suivi de l’indicatif.
Avant que est suivi du subjonctif.
Après que le quinze-tonnes l’eut écrasé, il ne restait plus du pauvre hérisson qu’un amas pultacé encore fumant.
Ce que dit l’Académie
Oui mais on l’entend tellement peu…
Et donc tout le monde fait une faute, en effet, mais c’est pourquoi j’ai peur qu’on pense que j’ai fait une faut si je l’accorde bien.
Donc je me demandais si l’on pouvait outrepasser la règle dans un roman sans passer pour…
La langue parlée doit respecter les règles grammaticales.
Les sonorités respectives du passé simple et de l’imparfait du subjonctif ainsi que du passé antérieur et du plus-que-parfait du subjonctif étant assez proches, je vous propose d’utiliser ces deux temps de l’indicatif :
– « après que tu partis pour une raison absurde »
– « après que tu fus partie pour une raison absurde »
Ce qui est « tolérable » à l’oral pour cause de dérive générale ne l’est pas à l’écrit, surtout dans un ouvrage littéraire. Comme correcteur, je dois souvent démonter des idées reçues quand je reçois des remarques de lecteurs zélés mais mal informés. Il faut assumer, en attendant que « la faute d’aujourd’hui devienne la vérité de demain »…