Après que ….
Bonjour
Je ne comprends pas bien ce qui justifie l emploi de l’indicatif lorsque l’on utilise après que
En vous remerciant
Non, rassurez-vous Kind : ce sera après qu’elle sera venue.
Nous prendrons l’apéritif après que la table aura été débarrassée
Après qu’il aura enlevé ses chaussures, il se sentira mieux
Remarquez : On évoque certes des actions non advenues mais on emploie l’indicatif parce qu’on les considère comme réelles.
C’est ce qu’on fait à tout bout de champ : je partirai demain à 8 heures – quand je serai grand je serai explorateur – je t’aimerai toute ma vie etc.
C’est tellement vrai que parfois, on emploie même le présent : attends-moi, j’arrive – je rentre la semaine prochaine
Bonjour,
Le champion du monde d’orthographe explique :
« Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Charles Trenet, qui connaissait la chanson, ne s’y était pas trompé en écrivant : « Longtemps, longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu » ! Rien que de très logique : « après que » introduit une action qui a ou aura eu lieu avant celle de la proposition principale, et qui suppose donc l’usage de l’indicatif. Au contraire, l’action qu’introduit « avant que » est, par rapport à cette même principale, encore à venir (« Le mieux est de s’attaquer au mal avant qu’il n’apparaisse »). D’où le subjonctif, mode de ce qui n’est pas réalisé, mais seulement envisagé »
Votre question est intéressante :
Après que vous m’aurez prévenue, je me déplacerai.
Il s’agit d’une action envisagée et pourtant l’indicatif est de rigueur.
Oui mais :
Les actions, procès, exprimés avec le futur de l’indicatif, comme le futur antérieur sont considérés comme réels même si pas réalisés.
Je serai à Vienne demain, par exemple, est considéré comme une réalité à venir.
Petite remarque : ne pas remettre en doute le futur permet simplement de vivre : projeter, organiser, avancer, échanger..
Je me permets donc de donner un exemple illustrant votre réponse : « Après qu’ils sont partis , monsieur Profitendieu reste longtemps sans rien dire .»
Les faux monnayeurs. André Gide
Ils sont déjà partis induit que monsieur P reste sans rien dire.
C est bien cela ?
Vous dites : « Ils sont déjà partis induit que monsieur P reste sans rien dire. »
Attention : la locution conjonctive « après que » n’introduit pas de causalité.
Ce n’est parce qu‘ils sont partis que P reste sans rien dire. Peut-être a-t-il appris quelque chose qui le plonge dans d’intenses réflexions.
On pourrait écrire « Ils partent et P reste longtemps sans rien dire ».
Puisque l’explication du champion du monde d’orthographe n’a pas suffi, en voici une limpide, publiée sous le couvert de Bescherelle : 🙂
« La proposition introduite par « après que » signifie que le fait passé a eu lieu dans la réalité. L’événement n’a rien d’hypothétique, il s’est effectivement déroulé. Il réclame donc un temps qui reflète une circonstance avérée, ce qui est le cas du mode indicatif. À noter que la locution peut se conjuguer avec le futur antérieur, un temps appartenant également à l’indicatif, si la proposition principale se situe elle aussi dans le futur, en constituant toutefois une action qui va se produire assurément. Par exemple, il est correct de dire : « Après que nous aurons mangé, nous commencerons à travailler. »
Ah …je ne savais pas, cela complique encore bien les choses