Après plusieurs tentatives
Bonjour,
En parlant des essais pour contacter qqun, est-il possible de dire:
Finalement, après plusieurs tentatives, il a réussi à contacté le responsable du bureau.
Merci
Bonjour,
Je ne vois aucun problème avec la phrase « Finalement, après plusieurs tentatives, il a réussi à contacter le responsable du bureau. » Y avait-il un point d’hésitation de votre part ? Je n’ai pas su détecter lequel.
Shaza,
Au risque de vous agacer, je reviens sur l’emploi abusif du verbe « contacter », et voici ce qu’en dit l’Académie :
Familier : Prendre contact, entrer en liaison avec une personne ou une organisation. En arrivant au Caire, votre agent devra contacter tel fonctionnaire, tel bureau.
Vous pouvez employer l’adjectif « infructueuses » :
Après plusieurs tentatives infructueuses, il a finalement réussi à joindre le responsable.
Bonjour Cathy,
cela dit, même si contacter a été emprunté aux anglophones (to contact), il y a longtemps que l’emploi de ce verbe, tellement pratique et signifiant, a franchi les limites d’autres domaines de la vie sociale, y compris dans les écrits officiels :« Le 17, police secours
Victime ou témoin d’un événement, de faits immédiats ou graves, le numéro à composer pour contacter la police ou la gendarmerie est le 17. Ce numéro d’urgence permet à la police nationale d’exercer son métier : protéger. » (Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, 2023)
Salut Bruno,
J’ai remarqué que vous adoriez nous fournir ici des « citations » pour étayer votre propos, qu’elles émanent d’auteurs du XVIIe, d’un ministère, ou d’une pancarte de magasin…
Toutefois, certains termes et certaines tournures peuvent être couramment utilisés, même depuis des siècles, même par le plus grand nombre, sans pour autant être appropriés d’un point de vue linguistique.
Nous l’avons souvent dit ici, les écrits d’un auteur, qu’il soit anonyme ou célèbre, n’engagent que lui.
Personnellement, je préfère m’en référer à ceux dont la langue française est le métier, et ma préférence va à l’Académie française, je suppose que vous ne m’en voudrez pas ;°)
Je peux moi aussi vous citer des centaines de barbarismes, pataquès, erreurs de langage et impropriétés chez nos plus grands auteurs.
Je peux aussi vous citer des tournures, parmi les plus usitées aujourd’hui, comme :
O « Finaliser » employé abusivement au quotidien dans un sens inapproprié
O « Suite à » employé par le Président, les grands intellectuels, les journalistes, dans les universités, et évidemment par les instits et profs….
O » Débuter la séance »
O « Baser sur »
O « Acceptation » pour acception
O « Au jour d’aujourd’hui » que le plus grand nombre emploie allègrement et quotidiennement
O « Partager / échanger » employés de plus en plus à la forme intransitive dans un sens déformé
O « Ils croivent / ils croyent / qu’ils voyent » que le plus grand nombre emploie au quotidien
O « Amener / ramener quelque chose »
J’en passe, et des meilleures ! Mais la liste est tellement longue………………………………
Bonsoir Cathy,
C’est bien pour cela que j’ai fait appel à deux célèbres académiciens, Victor Hugo et Jacqueline de Romilly, pour décider de la plus à plaindre et de ces choses dont on ne sait où elles se trouvent.
Autrement, il s’agit plus pour moi d’illustrer les réponses par des citations réelles (dans la mesure du possible) que de m’en servir comme alibis. Je peux encore me tromper, par ignorance ou par précipitation, tout autant que les auteurs que je cite et dans ce cas, n’hésitez pas à me reprendre, arguments académiques à l’appui. Je sais le nombre d’erreurs que même ceux dont c’est le métier d’écrire ou de parler commettent. Sur aucune de celles que vous donnez en exemple, je n’émets la moindre contestation.
Je respecte infiniment l’Académie française qui a permis et qui permet à la langue française d’être à la fois vivante et stable. Il n’empêche que les travaux du Dictionnaire, malgré l’immense nombre d’entrées, ne balayent qu’une part de l’étude de la langue, laquelle peut compter sur les recherches universitaires, les éditeurs de dictionnaires, les bases de données linguistiques, etc. Certaines divergences, mineures en général, peuvent exister entre les différents acteurs, par exemple entre les Québécois et les Français. Même le projet Voltaire, pourtant à l’initiative de ce forum, ne reprend pas l’intégralité de toutes les préconisations de l’Académie française.
S’agissant des questions auxquelles nous avons tous deux contribué à répondre, je dois d’abord avouer que la position mi-figue mi-raisin de l’Académie à propos du verbe contacter me laisse perplexe. C’est un anglicisme qui n’y paraît pas, c’est d’un usage familier, nous sommes d’accord ; on peut cependant l’employer – disent-ils – à condition de le réserver au commerce international, au renseignement, à la clandestinité : c’est déjà très large ! Qui sera là pour marquer la moindre limite et empêcher une extension au commerce intérieur, à la sécurité publique et ainsi de proche en proche ? Qui ne nous dit aussi que le fameux « responsable » de la question initiale ne serait pas celui d’un bureau d’espionnage ou de fret maritime et que l’auteur ne chercherait pas une bonne phrase pour écrire un roman populaire ? Le verbe contacter est d’autant plus utile dans la langue française qu’il comble une lacune, car soit il faut faire une périphrase, soit il faut le remplacer par joindre mais si l’on réitère la prise de contact, on ne peut pas rejoindre, le sens est différent. Ce verbe contacter s’imposera, n’en doutez pas . Ce n’est qu’un rendu pour un prêté (avec les Anglais).
Quant aux portes des théâtres qui ouvrent, j’ai été moi-même surpris qu’aucune voix académique ne se fût élevée contre cette construction incongrue. Elisée Reclus est certes un grand géographe et un grand pédagogue, un anarchiste convaincu, il s’est sans doute contenté de répéter les annonces courantes. Mais puisque les portes peuvent ouvrir à droite, à gauche, qu’elles ferment mal ou bien, que les théâtres et les cinémas ouvrent pour la dernière séance, que les séances elles-mêmes ouvrent tambour battant (de la porte), pourquoi les portes n’ouvriraient pas à huit heures ? Ce sont d’ailleurs moins à l’origine les portes en tant qu’huisseries que les portes au sens figuré en tant que seuil à franchir, espace d’entrée dans l’immeuble afin de différencier l’heure d’ouverture du bâtiment de celle du début du spectacle. Comme aucune voix grammairienne ne s’est manifestée pour déplorer un tel abus de langage, de quel droit tairait-on un usage attesté ?
shaza
à contacter (désolée pour la faute!)
Bruno974
petite astuce : sur un ordi vous pouvez corriger les fautes ou modifier votre texte (mais pas sur smartphone)