Antonomase majuscule ou minuscule
Pour poursuivre avec la réponse intéressante de Joelle, j’aimerais savoir
dans quel cas une antonomase prend une minuscule.
Merci encore pour vos réponses comme d’habitude très pertinentes
J’ai l’impression que certains noms propres (voir Mécène) deviennent noms communs et perdent la majuscule. En revanche, Rastignac ou Harpagon gardent leur statut de nom propre.
Un Tartuffe : un hypocrite, comme le personnage dramatique Tartuffe.
Un don Juan : un séducteur.
Un Harpagon : un avare.
Un mécène : Mécène était un proche d’Auguste, protecteur des arts et des lettres. Son nom est devenu un nom commun et un concept : on parle de « mécénat ».
La Ville Lumière : Paris / La Ville éternelle : Rome.
Un Rastignac : un ambitieux, comme le personnage de la Comédie humaine de Balzac.
Un vandale : du peuple germanique qui avait la réputation d’être un peuple de pillards. Ce terme est lexicalisé : il est devenu un nom commun. On a oublié son origine.
En savoir plus sur https://www.laculturegenerale.com/antonomase-definition-exemples/ | La culture générale
Merci. Super intéressant !
La disparition de la majuscule dépend du degré de lexicalisation du nom propre.
La BDL précise :
Certaines antonomases très employées sont devenues des noms communs; elles prennent alors la minuscule et la marque du pluriel s’il y a lieu.
Exemples :
– des poubelles (Poubelle est le nom du préfet qui généralisa l’emploi de ce contenant.)
– le lycée (Le Lycée est le lieu où enseignait Aristote à Athènes.)
– un kir (C’est le chanoine Félix Kir qui inventa cette boisson.)
Merci beaucoup Tara.
Oui, mais à partir de quel degré de lexicalisation la majuscule du nom propre tombe-t-elle ? Par ex., écrit-on des saint-émilions (sans aucune majuscule donc) ?
Bon, je ne vais pas vous prendre la tête avec l’antonomase des noms propres !
Bonne soirée. 🙂
Il y a toujours une part de convention, forcément.
Merci Prince. Grâce à vos réponses, j’ai compris le principe. On verra la suite dans quelques années…