Anacoluthe.
Bonsoir
Je tombe sur cette petite phrase de Victor Hugo (wikipédia ).
Il viendra quand viendront les dernières ténèbres.
Pouvez-vous m’expliquer où est l’anacoluthe dans cette phrase .
Cordialement.
Une anacoluthe est une rupture dans la suite logique de la phrase. Ici, ce qui rompt le rythme logique, c’est l’inversion du sujet dans la proposition subordonnée.
Après « Il viendra », on attendrait « quand les dernières ténèbres viendront ». L’inversion casse le rythme attendu et renforce le mot « ténèbres ». Il ne s’agit pas d’une erreur, mais d’une figure de style qui met en valeur le mot souhaité par l’auteur. On est en poésie !
Je ne sais pas si l’inversion poétique peut-être réellement considérée comme une anacoluthe, mais c’est ce que wikipédia fait.
Merci Evinrude.
PS : dans la question de JCDEY j’ai mis ma réponse à votre question.
L’article de Wikipédia est bien fourni et contient les éléments de réponse. Imprégnez-vous en et lisez-le jusqu’au bout…
Je voulais juste ici établir un parallèle entre l’anacoluthe, le pléonasme, l’ellipse et sans doute quelques autres figures de style. Maitrisées, elles sont l’honneur de notre langue et la figures de proue de nos grands auteurs. Incontrôlées, elles vous propulsent au rang de malotru.
Dans cette famille, on peut citer le si célèbre et si courant solécisme : « Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur… » Voilà un bel exemple de bourde dirigeant cruellement votre belle lettre de motivation – pourtant corrigée par un correcteur automatique – vers la poubelle d’un recruteur potentiel.