afférer, afférant ?
Bonjour,
Le verbe afférer figure dans le dictionnaire Larousse:
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/aff%C3%A9rer/1431
Est-il correct d’écrire:
« Les ex-Premiers ministres ont droit à un agent pour leur secrétariat particulier, un véhicule de fonction, un conducteur automobile et à la prise en charge des dépenses y afférant. » ?
oui.
Si vous tapez : l’adjectif afférent puis homonyme vous pouvez lire son participe présent.
Dans le CNRTL afférent existe mais pas afférant dans le sens souhaité ! Peut-être y a-t-il une subtilité qu’il conviendrait d’apprécier.
je préfère dans votre phrases y lire dépenses afférentes.
D’autre part, il conviendrait d’ajouter « à » après chaque virgule.
Pouvez-vous nous citer la source précise de vos mentions ? Personne ne semble trouver « afférant »…
L’ adresse http susmentionné par szardas. Puis en tapant afférent et homonyme.
D’autre part sur le Site de l’Académie française en tapant afférant nous pouvons lire
-
… * M. Henri GUITTON aimerait poser plusieurs questions afférant à la distinction qu’évoque le titre de la conférence : Science …
28/05/2013 – 15:37
Cela dit, je suis d’accord avec vous et qu’il faut écrire afférent dans la tournure de la phrase énoncée.
Il s’agit d’une citation de François Jacob, prix Nobel de médecine, et non d’une position de l’Académie française. La faute a pu échapper à celle-ci , ou par élégance, elle ne l’a pas relevée d’un (sic) désobligeant.
oui. La phrase a été appréciée sur le Site de l’Académie française en tapant afférant.
Je comprends qu’afférant ne peut être employé et quel seul l’adjectif est consacré.
Merci
On trouve, en effet, la phrase sur le site, mais je doute qu’elle ait été « appréciée » par l’Académie française.
J’ai posé la question à l’Académie française. Voici sa réponse :
« La citation que vous reproduisez d’un discours prononcé à l’Académie des sciences morales et politiques contient, comme vous semblez le soupçonner, une faute : il faudrait écrire afférent car la forme afferant a disparu, de même que le verbe d’ancien français afférir dont elle était le participe présent.
Vous pouvez signaler cette erreur à l’Académie concernée afin qu’elle fasse le nécessaire pour la corriger. »
Tout est dit.
La graphie « y afférant » est fautive. Il faut employer « y afférent ». Dans cette expression afférent n’est pas un participe présent, mais un adjectif qui s’accorde : « les dépenses y afférentes ».
Voici la définition de l’Académie française :
« adj. Qui se rapporte à. Renseignements afférents à une affaire. Des lectures afférentes à des recherches historiques. Le commerce extérieur et les questions afférentes. »
Il n’y a pas de verbe afférer (il exista un verbe afférir en ancien français), donc on n’a jamais « y afférant » qui est une graphie fautive.
On n’écrira pas « les droits « afférant » à cet héritage », mais « les droits afférents à cet héritage ».
Comme « adjacent », « conséquent » ou « latent », et malgré sa désinence, il ne s’agit de nos jours que d’un adjectif, qui s’accorde donc en conséquence. Le verbes qui pourraient engendrer un participe présent n’existent pas ou plus.
Bonjour,
Et pardon de réanimer ce « topic »..
Mais :
Pour ma part, c’est la présence de ce « y » que je trouve trompeuse, et la désinence (merci de m’avoir invité à chercher la signification de ce mot) n’y change absolument rien.
Car autant, si « afférent » n’est un participe présent (par définition s’il s’écrit avec un « e », nous sommes bien d’accord..), je peux entendre sans aucun problème l’emploi adjectival dans la proposition « des contrats afférents », étant entendu « à quelque chose »; autant je ne conçois que très mal ce « y » dans cette même proposition sans me référer à une construction du type « des contrats s’y rapportant ».
Les ex-Premiers ministres ont droit à un agent pour leur secrétariat particulier, un véhicule de fonction, un conducteur automobile et à la prise en charge des dépenses y afférentes.
Que désigne ce « y » ?
Existe-t-il beaucoup de cas où un « y » introduit un adjectif, en langue française ?
M. Chambaron, :
Vous dîtes que « de nos jours », il ne s’agît que d’un adjectif.
Vous faites, je le suppose, référence à ce message -ou à des connaissances que je n’ai pas- :
[J’ai posé la question à l’Académie française. Voici sa réponse :
« La citation que vous reproduisez d’un discours prononcé à l’Académie des sciences morales et politiques contient, comme vous semblez le soupçonner, une faute : il faudrait écrire afférent car la forme afferant a disparu, de même que le verbe d’ancien français afférir dont elle était le participe présent.
Vous pouvez signaler cette erreur à l’Académie concernée afin qu’elle fasse le nécessaire pour la corriger. »
Tout est dit.]
Si oui, et en ce cas, faut-il y voir la raison de la présence de ce « y » (comme introduisant le participe d’un verbe dont l’usage s’est perdu, mais dont la construction grammaticale demeure) ?
En vous remerciant par avance de votre sollicitude comme de vos bienveillants éclairages.
Cordialement
@benben911 : vous avez raison de voir là une formulation « trompeuse ». Il s’agit en fait d’un archaïsme tel que le français continue de les aimer. L’exemple similaire est « y compris », mais il ne pose pas de problème car on « entend » l’accord au féminin (y comprises).