ACCORDS : CONDITIONNEL OU PAS ?
Bonjour,
Mes lectures continuent à me mettre face à des dilemmes : me trompé-je ? Y a-t-il une faute de frappe, d’orthographe ou de traduction ? Le livre du jour est écrit par Pete Fromm, et s’intitule Comment tout a commencé. Nous sommes aux Etats-Unis et il est question de base-ball.
Je trouve à la page 88 : « Si Abilène veut être receveur, j’essaierai bien de voir de quoi tu es capable. »
Le futur du verbe essayer me fait douter. Je suis certaine que nous pourrions mettre du conditionnel, mais je me demande si effectivement le futur est possible. Je pense que s’il n’y avait pas « bien » derrière, le futur ne serait pas fautif, mais le « bien » me semble appeler le conditionnel.
Qu’en pensez-vous ?
Amicalement,
Karine
Bonsoir,
le seul cas où le conditionnel est requis c’est lorsque la subordonnée de condition est conjuguée à l’imparfait.
Pour ma part la bonne formulation serait :
« Si Abilène veut être receveur, j’essaie de voir de quoi tu es capable. » Soit : dès que A alors B
ou
« Si Abilène voulait être receveur, j’essaierais bien de voir de quoi tu es capable. »
Coquille : si Abilène voulaiT
Merci Tara, corrigée.
Si on changeait de personne, accepterait-on :
Si Abilène veut être receveur, nous essaierons de voir de quoi tu es capable.
La réponse est oui. Les faits se succèdent sur la flèche du temps. Le premier fait « vouloir être » est une condition qui, si elle se réalise, laisse possible le deuxième fait : essayer.
Vous avez raison : l’adverbe « bien » marque une incertitude, voire une éventualité il impose le conditionnel.
Accepterait-on :
Si Abilène veut être receveur, nous essaierions de voir de quoi tu es capable.
La réponse est non* car le premier fait n’ouvre pas une hypothèse. Pour ce faire, il faut mettre vouloir à l’imparfait, qui n’a pas ici une valeur de passé mais d’hypothèse : Si Abilène voulait être receveur, nous essaierions (bien) de voir de quoi tu es capable.
*ou alors, il faudrait qu’un fait présenté comme hypothétique vienne par la suite . Par exemple :
Si Abilène veut être receveur, nous essaierions de voir de quoi tu es capable au cas où il accepterait ta présence. .
Bonjour,
Merci de vos retours.
Merci de me confirmer que je les comprends bien, dans la mesure où vos deux réponses ne s’accordent pas tout à fait.
Sauf erreur de ma part, Tara, tout comme moi, vous acceptez qu’un conditionnel suive un présent (et non un imparfait) à cause de ce « bien » qui induit une incertitude (il remplace votre « au cas où…). Alors que si je suis l’avis de Ouatitm, il n’y aurait pas de conditionnel, celui-ci devant suivre obligatoirement un imparfait. Mais, Ouatitm, vous ne reprenez pas la phrase comme elle est formulée, vous faites l’impasse sur le « bien ».
On écrira donc bien: Si Abilène veut être receveur, j’essaierais bien de voir de quoi tu es capable. »
Bonne soirée.