accorder la faveur de
Bonjour,
Dans la phrase suivante : « Marie, à qui Jules avait accordé la faveur d’exposer son plan, se montrait très réticente. » Est-ce Marie ou Jules qui expose son plan ?
Je vous remercie,
À la différence de l’anglais (dans lequel l’adjectif possessif s’accorde avec le possesseur), il est impossible de savoir en français dans votre exemple à qui se rapporte l’adjectif possessif.
Autre cas servant parfois d’exemple : Elle lui demanda de tuer l’assassin de son père. (le père de qui ?)
Le français, langue réputée claire, n’est pas armé contre ce genre d’amphibologie (tournure à double sens). Il faut donc formuler autrement, tâche que connaissent bien les relecteurs qui doivent rester à l’affut des formes ambigües.
Bonjour,
« d’exposer son plan » complémente « la faveur », faveur accordée à Marie.
C’est donc elle qui expose son plan .
Toutefois la suite de la phrase telle qu’écrite et sans plus d’informations est assez malheureuse.
Merci, Chambaron, pour votre réponse.
Ma question ne portait pas vraiment sur le « possesseur » du plan, mais sur le sujet d' »exposer ».
« Marie, à qui Jules avait accordé la faveur d’exposer le plan… » : qui expose le plan ?
Est-ce que, ici, même si la formulation est étrange, cela pourrait être Jules qui expose le plan (il fait cette faveur à Marie, qui n’aime pas parler en public, par exemple) ?
Non, ce ne peut être que Marie qui va exposer le plan, qui peut être le sien propre ou celui de Jules. C’est déjà assez ambigu !
Que cette faveur lui déplaise ou qu’elle la refuse est une autre affaire. À la suite du texte de le préciser.
Je vous remercie !
