Accord si+guyut/conditionnel
Bonjour, j’ai un petit concernant ce type de phrase
. Si cette marque ne change pas cette année sa collection Noël, je ne l’achèterai pas parce que je l’ai déjà/l’aurai déjà ( sachant que je l’ai, mais je sais pas si nous devons tout mettre au futur)
. Si les marques ne changeaient pas chaque année leur collection Noël alors je n’achèterais leurs produits parce que je les aurais déjà ou je les ai déjà (même question au conditionnel)
Néanmoins si on sait qu’on possède déjà la collection le présent est peut être mieux. Par contre si » je » était remplacé par » les clients » alors le conditionnel est peut être plus approprié car ils peuvent ne pas avoir les anciennes collections..
Je ne sais pas trop comment accorder ceci
Merci
. Si cette marque ne change pas cette année sa collection (de) Noël, je ne l’achèterai pas parce que je l’ai déjà.
Mais le conditionnel (aurais) est admis /
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- Si cette marque ne change pas cette année sa collection (de) Noël, je ne l’achèterai pas parce que je l’aurais déjà.
Bonjour, merci c’est bien ce qu’il me semblait pour ma formule si+futur.
Mais qu’en est-il pour le conditionnel ? Devons nous garder la base du conditionnel présent afin de marquer encore plus l’hypothèse
On peut écrire aussi
. Si cette marque ne changeait pas cette année sa collection Noël, je ne l’achèterais pas parce que je l’ai déjà.
Si cette marque ne change pas cette année sa collection (de) Noël, je ne l’achèterai pas parce que je l’aurais déjà.
Si cette marque ne change pas cette année sa collection (de) Noël, il ne l’achètera pas parce qu’il l’aurait déjà.
Avec le changement de personne on fait nettement apparaître à l’oreille le conditionnel, mode de l’irréel, qui se justifie parce qu’il renvoie à une condition: « si cette marque ne change pas ».
Si cette marque ne changeait pas cette année sa collection Noël, il ne l’achèterait pas parce qu’il l’a déjà.
Cette fois-ci, on « oublie » la condition pour se focaliser sur le fait « avoir cette collection » qui est réel : le sujet possède cette collection, c’est un fait : on choisit l’indicatif.
Ceci montre bien qu’il n’y a pas de règle automatique à appliquer au jeu des temps.
Ce jeu des temps est une richesse de notre langue qui permet d’exprimer des nuances temporelles et modales, pour s’adapter le plus étroitement possible au « point de vue » que décide de prendre le locuteur.
Toujours revenir au sens donc.
« Si cette marque ne change pas cette année sa collection (de) Noël, je ne l’achèterai pas parce que je l’aurais déjà. »
Hésiter entre un indicatif présent, futur ou passé, dans la subordonnée circonstancielle de cause, je peux comprendre.
S’il pleut demain je ne sortirai pas, parce que je ne suis pas courageux.
S’il pleut demain je ne sortirai pas, parce que le match sera annulé.
S’il pleut demain je ne sortirai pas, parce que ma mère me l’a demandé.
Mais, dans un construction présent/futur, exprimer une cause par un conditionnel, c’est cela que je comprends pas.
Ces arguments : le changement de personne qui ferait apparaître à l’oreille le conditionnel, le mode de l’irréel qui se justifie parce qu’il renvoie à une condition… comment y croire ? Et plus précisément, de quel livre ça sort ?
…le changement de personne qui ferait apparaître à l’oreille le conditionnel, le mode de l’irréel qui se justifie parce qu’il renvoie à une condition… comment y croire ? Et plus précisément, de quel livre ça sort ?
Il y a tellement de livres ! des bons et des moins bons.
Il ne s’agit jamais de croire mais de comprendre.
Le choix entre le conditionnel et l’indicatif est un choix entre deux modes.
Mode : catégorie morphologique du verbe où s’expriment les nuances de la modalité TLF
Modalité : ensemble des faits linguistiques (mode, forme assertive, interrogative ou injonctive de la phrase, adverbes ou auxiliaires modaux) traduisant l’attitude du sujet parlant par rapport à ce qu’il énonce. TLF
C’est précisément cette attitude (mentale) du sujet parlant qui fait choisir ici soit l’indicatif, soit le conditionnel.