Accord » meurt ou meure »
Bonjour et merci pour l’inscription à ce forum très utile.
Pour les prochaines commémorations du 11 novembre, il va y avoir une citation imprimée sur un grand drapeau donc il ne peut y avoir la moindre faute.
Cette citation est écrite ainsi :
» Que la paix soit la seule volonté qui ne meurt jamais »
Est-ce exact ainsi ou bien faut-il écrire :
» Que la paix soit la seule volonté qui ne meure jamais »
Merci pour votre réponse
Bonne soirée
Oui, il faut le subjonctif : « la seule qui ne meure jamais ».
Avec
C’est la seul animal qui meurt au printemps
C’est la seul animal qui meure au printemps
on peut hésiter, chercher les nuances de sens…
Mais dans votre phrase, c’est introduit par « que la paix soit le seul… »
On est dans un contexte de phrase au subjonctif, on reste obligatoirement au subjonctif.
Avec
Paul est le seul qui vient
Paul est le seul qui vienne
on peut hésiter, chercher les nuances de sens…
Mais
Je souhaite que Paul soit le seul qui vienne
là il n’y a plus le choix : subjonctif
Et sinon, je rejoins le commentaire de Prince, votre phrase ne fonctionne pas. La proposition de Prince est bien construite, si son sens vous convient. Mais ce sens reste bizarre.
Bonsoir,
Avec le seul, la seule, les seuls, les seules, on emploie plus souvent le subjonctif.
1. La Banque de dépannage linguistique confirme ce que j’ai écrit ci-dessus :
« On emploie plus souvent le subjonctif que l’indicatif après un superlatif ou l’équivalent d’un superlatif, notamment le seul (la seule) qui, le seul que, le seul dont, l’unique qui, le premier qui, le dernier que, le meilleur que, ainsi qu’après il n’y a que… qui (que, dont, etc.) et il y a peu de… que.
Exemples :
– C’est le seul ordinateur qui nous convienne.
[…]
– Il n’y a que cette solution qui puisse les satisfaire. »
Au cas présent, il convient de retenir le subjonctif présent (3e pers. du sing.) : meure.
2. Par ailleurs, la « paix » n’est pas à proprement parler une « volonté » ; c’est la volonté de paix qui est une volonté.
Aussi pourriez-vous écrire : Que la volonté de paix soit la seule qui ne meure jamais.
Merci David , comment tourneriez vous cette citation alors pour qu’elle garde le sens voulue sans paraître bizarre …?
Il faudrait choisir entre la formule avec « Que… » et la formule avec « la seule ».
Avec ces deux formules à la fois, vous exprimez deux idées que je ne réussis pas à comprendre ensemble. Est-ce qu’on souhaite que ce soit la seule ? Ne serait-ce pas plutôt la seule qu’on souhaite ? C’est bancal.
Partons de la construction rectifiée par Prince :
Que la volonté de paix soit la seule qui ne meure jamais.
1/ En gardant « Que » :
Que la volonté de paix ne meure jamais.
2/ En gardant « la seule » :
La volonté de paix est la seule qui ne meurt/meure jamais.
Et là on revient à votre première question : meurt ou meure.
L’indicatif « meurt » est possible comme constat (mais objectivement ce n’est pas un constat, on n’en sait rien, on fait semblant de le croire) tandis que le subjonctif « meure » apporte une touche d’incertitude et de souhait.
Vous pouvez vous décider en disant à haute voix : « la seule qui ne peut pas mourir », ou « la seule qui ne puisse pas mourir ». Les deux sont possibles grammaticalement (si on me demandait mon avis, je choisirais le subjonctif).
Bonsoir et donc quelle est la bonne orthographe
Qui ne meurt ou qui ne meure ?
Bonjour Carpi
Que la paix soit la seule volonté qui ne meurt jamais.
Sachant ce que vous voulez exprimer par cette phrase, c’est un indicatif qu’il faut, et la phrase doit s’écrire comme ci-dessus.
On dit bien » c’est la seule qui réussira (indicatif); c’est le seul qui a refusé de partir (indicatif) ; Marie est la seule qui échappera à l’accident.
« C’est le seul qui » n’implique pas nécessairement un subjonctif, tout dépend du sens.
Si vous écrivez » Que la paix soit la seule volonté qui ne meure jamais « , cela voudra dire que vous souhaitez que tout, absolument tout soit mortel, sauf la volonté de paix. Or ce n’est pas cela que vous voulez dire. Tout ce que vous souhaitez est que la volonté de paix ne meure pas.
Bonjour,
Mourir a ici le sens de s’affaiblir, tendre progressivement vers son extinction, sa disparition.
On pourrait alors écrire :
« Que la paix soit la seule volonté qui ne s’affaiblisse jamais.»
D’où l’emploi du subjonctif.
Il y a un intrus dans la phrase. Cet intrus est : « la seule ».
Pourquoi voudrait-on donc que, de toute chose, la volonté de paix soit la seule à ne pas mourir ?
Que resterait-il, si tout mourait ou péréclitait et ne restait que la volonté de faire la paix ?
Pourquoi la volonté de paix devrait-elle être « la seule » en quoi que ce soit ?
Ce qui a été écrit ne peut se justifier et n’exprime certainement pas la pensée de l’auteur, et c’est de là que découle le conflit des modes. Sans sens, le mode n’a pas de sens.