Accord en nombre
Bonjour,
Faut-il noter :
Arrivées dix-sept heures, il nous libère
ou
Arrivé dix-sept heures, il nous libère
Merci pour votre aide
Bonsoir,
Vous avez le choix entre « arrivée à dix-sept heures, il nous libère » et « arrivés à dix-sept heures, il nous libère. »
S’il y a un lien de cause à effet, je placerais, au lieu de la virgule, un deux-points après « heures ».
1° J’ai ajouté la préposition à, car on arrive à une certaine heure.
Il s’agit de style « télégraphique », non ?
« arrivée à17h »= « l’arrivée a eu lieu à 17h ».
« arrivés (arrivées) à 17 h » = « nous sommes arrivés (arrivées) à 17h ».
Si ce n’est pas cela que vous avez voulu exprimer, il aurait fallu vous exprimer plus clairement. Désolé ! 🙂
S’il y a identité de personne entre la personne qui est arrivée et celle qui libère (?), on doit écrire : »Arrivé à 17 h, il nous libère ».
PiqualiseC : « Dans mon exemple, « Arrivé(es) 17 heures » signifie « 17 heures étant arrivées ».Dans ce cas, comment faut-il accorder « arrivé » ? »
Ah ok ! Vous voyez l’intérêt qui s’attache à la précision du contexte (v. mes réponses précédentes).
Dans ce cas, il convient d’écrire : « Arrivées dix-sept heures ».
« Neuf heures sont sonnées. »
Cf. le dict. de l’éminent grammairien Joseph Hanse.
Bonsoir,
Je ne comprends pas votre réponse, il me semble que vous avez voulu répondre trop vite.
Mes exemples ne comportent pas la préposition « à ». En outre, vos phrases « arrivée à dix-sept heures, il nous libère » et « arrivés à dix-sept heures, il nous libère. » sont fausses je crois.
Il est impossible que le pronom « il » entraîne un accord au féminin ou au masculin pluriel du participe passé.
Faut-il noter :
Arrivées dix-sept heures, il nous libère
ou
Arrivé dix-sept heures, il nous libère
Merci pour votre aide
Merci pour vos précisions mais votre réponse ne me paraît pas satisfaisante.
Dans mon exemple, « Arrivé(es) 17 heures » signifie « 17 heures étant arrivées ».
Dans ce cas, comment faut-il accorder « arrivé » ?
Merci pour votre aide.
Il est normal d’hésiter entre « arrivé dix-sept heures » et « arrivées dix-sept heures ».
On n’accorde pas, ou on accorde, c’est là votre question.
Je vais la scinder en deux problématiques.
Un premier aspect de votre question concerne la transformation d’un participe passé en préposition invariable.
Dans un premier temps, je remplace « dix-sept heures » par « l’heure du thé ».
Le mot « arrivé » est-il devenu au fil du temps une préposition invariable, signifiant « après », ou « à », ou « à partir de »… ou n’est-ce encore qu’un participe passé ? Faut-il écrire « arrivé l’heure du thé » ou « arrivée l’heure du thé » ?
On écrit « une fois vues, une fois examinées vos préconisations… », mais « vu les pièces du dossier, vu vos préconisations… ». On écrit « une fois passée cette période difficile… », mais « passé cette période difficile… passé la frontière… ». Car « vu » a pris le sens de « en considérant », « après avoir vu »… et « passé » a pris le sens de « après ». Il existera des cas où on hésitera entre la préposition et le participe passé.
Le mot « arrivé » ne fait pas partie des mots (comme « vu » et « passé ») dont on a officiellement fait une préposition quand il est placé avant le mot qu’il introduit sans précision complémentaire, et qu’il a pris un sens propre à cette construction. Ainsi, « arrivé » doit toujours s’accorder, et on écrit « arrivée l’heure du thé… » comme on écrirait « l’heure du thé arrivée… ».
Il ne faudra cependant pas juger trop durement qui écrira « arrivé l’heure du thé » comme on écrit « passé l’heure du thé ». L’absence d’accord n’est pas scandaleuse si dans votre esprit vous faites une équivalence entre les deux. Après tout, puisqu’on a fait évoluer le participe passé « passé » vers un sens prépositionnel, il est envisageable que l’évolution de la langue transforme également le participe passé « arrivé » en simple préposition invariable, sur le même modèle. Un bon avocat pourrait plaider l’invariabilité, mais pour l’instant accordez.
Un deuxième aspect de votre question consiste à déterminer si « dix-sept heures » est ou non un pluriel : « une heure du matin » serait un singulier, et « deux heures du matin » serait un pluriel ? Est-ce absurde ? Oui, et d’ailleurs en anglais on différencie « two o’clock » et « two hours », comme en allemand on différencie « zwei Uhr » (l’heure qu’il est, il est deux heures) et « zwei Stunden » (une durée de deux heures).
Puisqu’il ne s’agit pas d’une quantité d’heures (une durée), mais d’un instant (l’heure qu’il est), un esprit logique considère que si pour la durée il faut le pluriel, pour le moment il faut le singulier. Cependant, illogiquement, en français on accorde et on conjugue au pluriel même pour désigner un moment et non une durée. On écrit ainsi généralement : deux heures sonnent au clocher ; trois heures de l’après-midi venues, je prends une pause. C’est une grosse faute de logique, mais le logique « trois heures venu » n’est pas utilisé. Hélas donc pour la logique, on accorde l’heure selon le nombre d’heures et non de façon neutre selon le moment.
Il ne faudra cependant pas condamner l’absence d’accord « ça sonne au clocher, c’est huit heures qui sonne », qui est parfaitement logique.
Les réponses aux deux aspects de votre question ci-dessus développées, toutes les deux contestables, mais toutes les deux dominantes, appellent à suivre l’usage : il n’y a pas d’invariabilité liée à une transformation du participe passé en préposition ; il n’y a pas d’invariabilité liée au fait que la désignation d’un moment ne devrait pas se plier au pluriel qui désigne ce moment ; il est donc demandé par les prescripteurs actuels d’accorder au féminin pluriel.