Accord du verbe dans un groupe sujet

Bonjour à tous,

J’ai un horrible doute, là.

Dans la phrase suivante :

« un silence pesant s’installa, qui s’étira dans le temps comme ces nappes de brouillard, en plein hiver qui s’allonge à l’infini. »

Ecririez-vous qui s’allonge ou qui s’allongent ?

Dans un premier temps, j’avais fait l’accord avec nappes (donc qui s’allongent). Mais Antidote m’a corrigé en me disant que l’orthographe exacte était qui s’allonge (donc accord avec brouillard).

J’ai  trouvé bizarre, mais j’ai fait confiance à mon correcteur, et donc modifié. Or, un  de mes bêta-lecteurs  vient de me remettre le doute, en me disant que l’écriture correcte serait plutôt qui s’allongent.

Vous en pensez quoi, vous ?

Vous l’écririez comment ?

Je vous remercie beaucoup pour vos réponses.

Catherine Débutant Demandé le 30 juin 2023 dans Conjugaison

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5 réponse(s)
 

Dans nappe de brouillard, il n’y a pas deux réalités distinctes : une nappe d’un côté, et du brouillard de l’autre. Il y a une seule réalité = une nappe constituée par du brouillard. Autrement dit, ici brouillard ne sert pas à désigner le brouillard (directement en tout cas), mais à compléter le mot nappe pour dire de quelle type de nappe il s’agit (ce n’est pas une nappe de gaz, ni une nappe de lumière, pas plus qu’une nappe de cuisine, c’est une nappe de brouillard). Il a donc une fonction adjectivale. Or, un adjectif ne peut pas être pronominalisé, par conséquent le seul élément de ce groupe nominal qui puisse l’être est le substantif tête = nappe.

Donc : qui s’allongent à l’infini.

marcel1 Grand maître Répondu le 30 juin 2023

donc pour vous, « qui » renvoie aux nappes ? ce n’est pas hyper clair dans votre discours sur le brouillard…

le 30 juin 2023.

Aaah, zut alors ! Voilà qu’on nage en plein brouillard avec ma réponse brouillardeuse ! 😀
Bon, je vais essayer de clarifier en donnant un exemple avec le sac de dame et le sac de la dame.

Dans le sac de dame, dame ne réfère pas à une dame (référer / désigner est la fonction normale du substantif), mais vient compléter le mot sac pour dire de quel type de sac il s’agit (ce n’est pas un sac de sport, pas un sac à dos, mais un sac de dame). Le substantif dame a donc dans le cas présent une fonction atypique adjectivale (c’est l’absence de déterminant devant dame – tout comme devant brouillard qui permet d’activer cette fonction).
Le groupe nominal sac de dame ne renvoie qu’à une seule réalité.

Puis-je dans ce cas pronominaliser dame ?  Non :
°Le sac de dame, qui habite au coin de la rue, qui est française, qui a les cheveux blonds, a été retrouvé sous un pont.

A contrario, je peux le faire avec le sac de la dame (qui renvoie à deux réalités : un sac et une dame – à qui le sac appartient.)
Le sac de la dame, qui habite au coin de la rue, qui est française, qui a les cheveux blonds, a été retrouvé sous un pont.

Est-ce plus clair ou toujours aussi brouillardeux ?

le 30 juin 2023.

Certes, très clair, mais la question ne portait pas sur le pluriel de « nappes de brouillard », mais sur l’accord du verbe « s’allonge(nt) ».
Est-ce que le verbe se rapporte aux nappes ou au silence, pour moi c’est les nappes mais pour vous, on ne sait pas.

le 30 juin 2023.

Catherine souhaitait savoir si l’accord de s’allonger se faisait avec nappes ou avec brouillard. Je la cite :
« Dans un premier temps, j’avais fait l’accord avec nappes (donc qui s’allongent). Mais Antidote m’a corrigé en me disant que l’orthographe exacte était qui s’allonge (donc accord avec brouillard). »

le 30 juin 2023.

Un silence pesant s’installa, qui s’étira dans le temps comme ces nappes de brouillard, en plein hiver qui s’allonge à l’infini.

Ce sont les temps employés qui lèvent toute ambiguïté :
La phrase est au passé, et si la deuxième relative complétait elle aussi « silence », comme la première elle serait aussi au passé et la virgule serait juste avant elle  :
Un silence pesant s’installa, qui s’étira dans le temps comme ces nappes de brouillard en plein hiver, qui s’allongeit à l’infini.

Le présent atemporel montre qu’elle appartient à la comparaison :

Un silence pesant s’installa, qui s’étira dans le temps comme ces nappes de brouillard qui, en plein hiver, s’allonge à l’infini  .
Il convient cependant de déplacer le complément de temps qui appartient lui aussi à la comparaison (CCde T du verbe « s’allonger »).

Tara Grand maître Répondu le 30 juin 2023

Pour moi, d’après ma compréhension, j’aurais mis qui s’allongent : le relatif « qui » renvoie aux nappes de brouillard, antécédent le plus proche et le plus logique grammaticalement.
Ce qui me gêne c’est la ponctuation « ,en plein hiver qui »==>

Un silence pesant s’installa, qui s’étira dans le temps comme ces nappes de brouillard, en plein hiver, qui s’allongent à l’infini.

à voir

joelle Grand maître Répondu le 30 juin 2023

Bonjour,
Merci pour votre réponse. Oui, je suis bien d’accord avec cela (dsl j’ai effectivement oublié de mettre la virgule après le second « qui »).

Mais cela ne solutionne pas vraiment mon problème :

– qui, renvoie t’il aux nappes ? Dans ce cas là : « qui s’allongent)
ou bien renvoie t’il à brouillard (dans ce cas là : qui s’allonge) ?

Catherine Débutant Répondu le 30 juin 2023

À qui s’adresse votre question ?

le 30 juin 2023.

Waouh ! les nappes de brouillard se sont transformées en une légère brume avec le sac de dame avant faire place  à un soleil éclatant qui a illuminé ma nappe de cuisine " class="qa-zoom">">

Merci Marcel1, la nappe de cuisine m’a plus inspirée que le sac de la dame : j’ai compris !

Un grand merci pour votre aide à tous

Catherine Débutant Répondu le 30 juin 2023

De rien Catherine . 🙂
(Votre lien n’est pas valide.)

le 30 juin 2023.

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