Accord du participe passé de »s’accorder à »
Bonsoir,
dans la phrase suivante : »L’étonnante supériorité que les historiens se sont accordé(?) à reconnaître en lui est due à l’harmonieux équilibre des plus belles facultés. », faut-il accorder le participe passé avec »supériorité » ? Ou bien, faut-il considérer le pronom »se » comme inanalysable et accorder le verbe avec »les historiens » ?
Merci beaucoup !
Bonsoir,
D’accord avec joelle, sauf sur le caractère inanalysable du pronom se : selon moi, on est en présence d’un verbe pronominal réciproque avec se COD.
Je complète un peu ma réponse après lecture de celle de Chaudron.
La réciprocité signifiée par ce verbe me semble indiscutable, la paraphrase avec l’un (préposition) l’autre le montre : Ils se sont accordés l’un (avec) l’autre (comme Ils se sont parlé l’un (à) l’autre ; Ils se sont souri l’un (à) l’autre ; Ils se sont regardés l’un l’autre ; etc.).
La transformation à la voix non pronominale donnée par Chaudron une personne n’en accorde pas une autre n’est évidemment pas correcte, puisqu’il manque un élément, il convient de dire :
Accorder quelqu’un avec* quelqu’un, où l’on voit bien que le premier complément est COD.
Ce qui donne : L’historien A accorde l’historien B avec l’historien A, et réciproquement
(Quant au cas a1) évoqué par Chaudron, c’est un sens réfléchi où se est analysable et COI, mais ce sens n’est pas celui de la phrase de French.)
(Sinon, joelle avait déjà indiqué que supériorité était le COD de reconnaître et non de accordés.)
* Et non à, comme le propose Chaudron dans son point a2).
Dernière option : ils se sont accordés à reconnaître.
supériorité est le COD de reconnaître et non de accordés.