Accord du participe passé
Dans un extrait de L’Etranger, il y a la phrase suivante :
« Ils ramenaient du stade de banlieue des grappes de spectateurs qui s’étaient perchés sur les marchepieds… »
L’accord du participe passé « perchés » se fait ici avec les spectateurs. Est-ce parce qu’il s’agit d’une métaphore ou y a-t-il une règle que j’ignore ?
J’ai cherché dans Le Bon Usage de Grevisse mais je ne trouve pas…
Rien de spécial : il s’agit d’un verbe pronominal réfléchi (se percher) dans lequel le participe passé s’accorde avec le sujet.
– Elle s’est sentie mal ;
– Nous nous sommes rapprochés de la voiture ;
– Elles se sont émues de cette situation ;
– Ils se sont absentés pour une heure.
Oui mais le sujet du verbe « se percher » n’est-il pas « des grappes de spectateurs » ?
Exact, mais il s’agit d’un autre thème : accord selon le sens (syllepse).
On accorde selon la phrase : dans votre exemple se sont plutôt les spectateurs qui se perchent individuellement que les grappes qu’ils composent.
A contrario, dans « une vague de spectateurs sortit (singulier) du cinéma », l’accent est mis sur l’unité de la foule.
On peut donc accorder selon son goût et l’accent que l’on veut mettre, mais souvent une forme est intuitivement plus logique. Affaire de style plus que de stricte grammaire…
Merci beaucoup ! Votre réponse confirme donc ce que je pensais.
J’en profite pour remercier les concepteurs de ce site que je ne connaissais pas mais qui fait désormais partie de mes favoris.