Bonjour,

Vous demandez : « est-ce la même chose si je remplace  cent mètres par « dix minutes » ? ». La réponse est non.
Dans le deuxième exemple de Bruno Dewaele, les « cent mètres » ne sont pas une distance mais une course, vous pouvez les remplacer par le terme marathon.
« Les marathons qu’il a courus tout au long de l’été lui ont permis d’arriver parfaitement entrainé aux Jeux olympiques. « 
Vos dix minutes ne correspondent à aucun « objet » déterminé et reste donc un complément circonstanciel.
Quant à marcher, durer, etc., leur emploi intransitif fait que leur PP reste invariable, dura lex sed lex.

N.B. On peut évidemment se poser la question de savoir pourquoi le même mouvement des jambes est intransitif dans un cas (marcher) et peut-être transitif dans l’autre (courir), et ce d’autant plus qu’il existe des compétitions de marche.

Un grand merci, cela fait pas mal de temps que je me pose ces questions.

J’ai grâce à vous des éléments clairs de réponse.

Je me suis inscrit sur le bon site.

* Les verbes naître, mourir, tomber, marcher, sauter, courir… sont intransitifs (je nais, je meurs, je tombe, je marche, je saute, je cours…)
* Il se trouve que les verbes sauter ou courir sont parfois utilisés transitivement (on peut sauter un ruisseau ou une semaine, on peut courir un marathon, on peut courir un cent-mètres…).
* Dans ce sens, il est impératif de mettre un trait d’union à « un cent-mètres » et « des cent-mètres ». C’est très vicieux d’écrire « les cent mètres qu’il a courus », et à vrai dire, c’est logiquement incorrect. Il faut un trait d’union pour donner à « cent mètres » le sens de « une course sur cent mètres ». C’est juste un amusement d’examinateurs que d’oublier ce trait d’union créant un nouvel objet, désigné par un nom composé, pouvant alors devenir COD. De même, si un jour une épreuve sportive consiste à sauter pendant dix minutes, il faudra l’appeler et l’orthographier « un dix-minutes », et ce mot composé masculin singulier pourra être COD (les trois dix-minutes que j’ai disputés).
* Les informations derrière votre lien sont par ailleurs incohérentes (un verbe sans COD y est dit intransitif, le prix d’une chose est qualifié de circonstanciel, des mots concrets sont taxés de sens figurés…), ne tenez pas compte de cette page.
* Donc : une distance de cent mètres, complément de mesure, ou une course sur cent mètres, complément objet.

« les cent mètres qu’il a couru ont suffi à le mettre hors d’haleine », ==>cent mètres est bien une quantité (distance)
mais « les cent mètres qu’il a courus tout au long de l’été ==> ce n’est pas une quantité mais une épreuve des Jeux olympiques (le cent mètres), donc on accorde comme avec le COD.  Avec dix minutes, c’est un complément circ. de temps, donc une quantité MAIS cela ne peut pas être aussi une épreuve d’athlétisme, le « dix minutes » n’existe pas…
C’est la seule subtilité de cette règle, outre les cas où nous avons les mêmes verbes au sens figuré.
(Voir ci-après)

L’accord du participe passé des verbes coûter, valoir, vivre, peser, marcher, courir, etc.
Ils sont alors accompagnés de compléments circonstanciels, à ne pas confondre avec des C.O.D.

Les quatre mille euros que cette réparation m’a coûté. -> Combien m’a coûté la réparation ?
La fortune que ces achats ont valu. -> Combien ont valu ces achats ?
Les kilos que ce paquet a pesé. -> Combien de kilos a pesé ce paquet ?
Les heures que j’ai couru. -> Combien d’heures…?
Les quarante années que j’ai vécu. -> Combien d’années… ?

Ces verbes peuvent aussi être transitifs au sens figuré. Dans ce cas, il y a bien accord du participe passé, si le C.O.D. est placé avant le verbe.
Exemples : Les sacrifices que cet achat a coûtés. / Les risques que j’ai courus. / Les vacances exceptionnelles que j’ai vécues.