accord avec le verbe Faire
Bonjour à tous,
j’ai un doute, on dit : elle s’ y est faite ou elle est s’y est fait . elle pour ma fille
merci d’avance pour votre réponse,
« Se faire à » est une locution verbale qui signifie s’habituer.
Il n’y a pas accord avec le sujet car faire n’a pas un sens plein
Elle a eu du mal à s’adapter, à la longue, elle s’y est fait.
On accorde, donc : elle s’y est faite.
Je me suis faite belle.
Alors, dans la série « l’imbroglio des participes passés des verbes pronominaux », nous ajoutons un épisode :
Je me suis demandé cette semaine (j’ai demandé à moi = COI ….pas d’accord même si je suis une fille) si l’on devait accorder : elle s’y est pris (e) à deux fois. Je n’ai pas cherché la réponse par paresse pure… Toutefois, j’ai quand même révisé la notion de verbes pronominaux « autonomes », subjectifs ou ceux qui changent de sens à la forme pronominale (chaque grammairien a sa propre classification). J’ai vu que « se faire » était rangé dans cette catégorie : se faire à l’idée, à la pratique…signifie bien « s’habituer », donc j’aurais accordé :
Elle s’est faite à l’idée…comme elle s’est aperçue de son erreur ou elle s’est attaquée à ce problème puisque ces PP s’accordent avec le sujet.
De plus, j’ai aussi cherché dans Larousse : voici la citation
Se faire. Lorsque le pronom se a la fonction d’un complément d’objet direct, le participe passé fait s’accorde avec le pronom : elles se sont faites belles (= elles ont fait belles elles-mêmes, se reprend elles, le participe passé faites s’accorde avec elles) ;ils se sont faits à cette idée (= ils ont fait eux-mêmes à cette idée, se reprend ils, le participe passé faits s’accorde avec ils). Mais elle s’est fait mal (= elle a fait mal à elle, le complément s’ est un complément indirect, le participe passé fait reste invariable).
Se faire l’écho → écho.
Se faire fort de → fort.
ACCORD de prendre toujours dans Larousse
S’y prendre mal, bien, etc. Dans cette construction, le participe passé s’accorde toujours avec le sujet : elles s’y sont mal prises.
Se prendre au jeu. Le participe passé s’accorde toujours avec le sujet : elles se sont prises au jeu.
S’en prendre à quelqu’un. Le participe passé s’accorde toujours avec le sujet : elles s’en sont prises à lui.
Se prendre de. Le participe passé s’accorde toujours avec le sujet : elles se sont prises d’une haine profonde pour lui.
L’envie lui a pris de / l’envie l’a prise de. L’accord ne se fait jamais avec le complément d’objet indirect (quant à ces femmes, l’envie leur a pris de…), mais se fait toujours avec le complément d’objet direct (l’envie les a prises de…).
Par conséquent, sans polémiquer, la catégorie de Tara « sens plein » du verbe pronominal me désarçonne d’autant plus que je ne me sens pas bien en selle et que je l’avoue !
J’en profite pour rappeler qu’il est préférable d’effectuer des réponses claires et brèves… Désolée pour la longueur de ma contribution.
Ils se sont faits à cette idée (= ils ont fait eux-mêmes à cette idée, se reprend ils, le participe passé faits s’accorde avec ils.
C’est l’explication de Larousse… même s’ils ont fait eux-mêmes à cette idée me semble un peu torturé…
Oui Joëlle. J’ai hésité longtemps avant de décider pour le non accord.
A la fin, j’avoue que je ne suis toujours pas vraiment sûre des raisonnements qu’on peut avoir.
Le verbe « faire » est extrêmement polysémique et de plus son sens s’est parfois atténué jusqu’à devenir « transparent ». Et c’est ce qui gêne.
Dans « se faire mal », « se faire peur », par exemple, il garde du sens : être l’auteur de
Dans « se faire tout petit » l’attribut confirme le sens du verbe
Dans « se faire à une idée » on peut comprendre en effet « se transformer mentalement » et donc, agir sur soi, pour être en mesure d’accepter une idée.
C’est la même chose pour les verbes « mettre » et « prendre ».
On pourrait fort bien décider que, dans les locutions où le verbe a beaucoup perdu de son sens, l’accord ne se fasse pas.
Il me semble qu’on est là, plus dans le domaine des conventions que dans la logique de la langue.
C’est pourquoi je me range à votre avis Joëlle. Puisque les grammaires ont tranché, et bien suivons-les.
Bonjour les filles ! 🙂
Myriam,
Il convient d’écrire : Elle s’y est faite , comme l’a dit Joëlle.
Elle a fait qui à quoi ?
Elle a fait elle-même à quelque chose (représenté par y).
Même chose que si vous disiez : Elle s’y est habituée, accoutumée.
Merci bon Prince, Jean Bordes avait bien répondu ! Vous avez remarqué comme le site est calme (sans insultes) depuis quelques jours ?
J’ai remarqué et apprécié ! 🙂