accord
Bonjour, je vous sollicite pour cette phrase pour laquelle j’ai un doute:
– je n’ai pas reçu la copie du contrat de maîtrise d’œuvre qui aurait été confié (ou confiée) à la Société …
d’avance merci.
Cordialement
Un complément de nom peut très bien être qualifié par un adjectif, ou un GN ou une relative : J’ai acheté un vase de porcelaine blanche/de Chine/qui vient de Chine
MAIS : certains compléments de nom ne le peuvent pas et c’est le cas de « contrat de maîtrise d’œuvre* », mais aussi de « tour de taille » – « jardin d’agrément » – « voiture de course par exemple
Pourquoi ? parce que le GN forme un tout sémantique : le complément du nom est générique et ne peut être qualifié. Si on veut le qualifier il faut commencer par lui donner un déterminant : une voiture de la course du rhum –
>> le contrat de la maîtrise d’oeuvre qui aurait été confiée
Mais :
>> le contrat de maîtrise d’oeuvre qui aurait été confié
*est un « contrat de service » appelé aussi « contrat de louage d’ouvrage » ou « contrat d’entreprise ». (Anil)
Si je puis me permettre : vous dites que CParlotte a raison, et vous donnez une réponse qui va à l’encontre de ce qu’il dit (je le cite : Vous pourriez tenter « voici le contrat de la maîtrise d’œuvre que j’ai confiée à la société X », mais « le contrat de la maîtrise d’œuvre », ça ne veut rien dire.)
Par ailleurs, dans votre exemple J’ai acheté un vase de porcelaine qui vient de Chine, qui vient de Chine ne peut compléter que vase (de porcelaine) et non de porcelaine, contrairement aux deux autres compléments qui peuvent aussi bien compléter vase (un [vase de porcelaine] blanc – un [vase de porcelaine] [de Chine]) que porcelaine (un vase de [porcelaine blanche] – un vase de [porcelaine de Chine]).
Oui.
Mon exemple était mal choisi. On peut en trouver d’autres car le principe est juste.
Pour ce qui est de mon assertion préliminaire, vous avez raison aussi. Cparlotte n’avait, à mon sens, que partiellement raison. En fait, j’ai écrit spontanément et comme j’étais partie d’une de ses remarques… mais ce la peut prêter à confusion et il fallait le faire remarquer.
Merci donc.
Un autre exemple :
Une maison de pierres/ meulières / de Potzguen / qui ont été récupérées.
J’enlève la première phrase (que vous m’avez signalée).
Une maisons de pierres qui ont été récupérées ? Hmmm, je doute fort de la correction de cette phrase. Une maison faite de pierres qui ont été récupérées, oui, parce qu’alors pierre est actualisé, mais si pierre n’est pas actualisé, que donc le terme ne réfère pas, que donc seule sa fonction notionnelle est retenue et que dès lors on peut dire que sa fonction est plus celle d’un adjectif que d’un substantif, alors la reprise par un pronom relatif est impossible (un pronom relatif ne peut reprendre qu’un pronom ou un substantif qui remplit la fonction « naturelle » du substantif = référer).
Bonsoir,
je suis assez d’accord avec marcel1.
Comme toujours (et selon moi) une simplification orthographique qui nuit à la clarté du propos doit être évitée.
Je n’écrirais pas :
Une maison de pierres qui ont été récupérées,
Mais
Une maison faite de pierres qui ont été récupérées,
ou
Une maison de pierres , pierres récupérées …
ou
Une maison faite de pierres de récupération
Je n’ai pas reçu la copie du contrat de la maîtrise d’œuvre qui aurait été confiée à la Société
Ce qui a été confié à la Société ce n’est pas le contrat mais bien « la maîtrise d’œuvre », GN repris par le pronom relatif « qui » donc féminin singulier.
– Je n’ai pas reçu la copie du contrat de maîtrise d’œuvre qui aurait été confié (ou confiée) à la Société …
Bonsoir,
C’est le contrat qui confie quelque chose(une mission, un exécution, un travail, etc.) à quelqu’un.
J’écrirais donc pour part , pour plus de clarté, l’antécédent de qui étant plus facilement « visible ».
– Je n’ai pas reçu la copie du contrat de la maîtrise d’œuvre qui aurait été confiée à la Société …
Bonjour,
merci beaucoup à tous.
c’est complet et très clair.
Le problème est que vous voulez à la fois utiliser « contrat de maîtrise d’œuvre » et dire que la maîtrise d’œuvre, celle dont on parle, a été confiée à la société X.
Ce n’est pas possible de le faire :
— une boule de billard + le billard que j’ai acheté –> voici une boule de billard que j’ai acheté ???
— une robe de mariée + la mariée qui est venue –> voici la robe de mariée qui est venue ???
Les compléments « de maîtrise d’œuvre », « de billard », « de mariée », sont des compléments qualificatifs et non déterminatifs, on ne peut pas les utiliser dans la suite de la phrase comme s’ils étaient des éléments concrets.
Vous pourriez tenter de faire du complément qualificatif un complément déterminatif et écrire « voici la robe de la mariée qui est venue », mais vous perdriez la notion de robe de mariée.
Vous pourriez tenter « voici le contrat de la maîtrise d’œuvre que j’ai confiée à la société X », mais « le contrat de la maîtrise d’œuvre », ça ne veut rien dire.
Donc il faut deux phrases :
— Je n’ai pas reçu le contrat de maîtrise d’œuvre, ce contrat qui dit que la maîtrise d’œuvre aurait été confiée à la société X.
Vous pouvez supprimer le complément qualificatif si c’est évident, et si vous acceptez de supprimer l’expression « contrat de maîtrise d’œuvre » :
— Je n’ai pas reçu le contrat selon lequel la maîtrise d’œuvre aurait été confiée à la société X.
Les compléments « de maîtrise d’œuvre », « de billard », « de mariée », sont bien déterminatifs, puisqu’ils précisent le sens du mot complété, puisqu’ils en restreignent son extension.