A propos des majuscules ? Typographie.
Bonjour les amis,
dans la publication d’un livre, qu’en est-il de la majuscule que l’on attribue à quelqu’un que l’on vénère : ex. la Vierge Marie ?
Ainsi dans le texte et en cours de phrase, peut-on écrire : « …ce qu’Elle a dit, ce qui Lui est arrivé, Sa vie, Son Fils, Son époux..etc. » ?
Merci de votre éclairage !
Selon le CNRTL, il est possible de mettre une majuscule :
La (Sainte) Vierge; la Très Sainte Vierge (Marie); la Vierge Marie; la Vierge Mère; la Vierge des vierges. Marie, mère de Dieu, du Christ.
Synon. Madone (vieilli), Notre-Dame (s.v. dame1)
En revanche, pour les autres majuscules, c’est très superflu.
Dans les textes littéraires, la majuscule n’est réservée qu’à Dieu ou aux pronoms personnels et noms le représentant (Il, Lui, Son, le Père de Jésus, etc.).
Dans les expressions consacrées (le Père, le Fils et le Saint-Esprit, le Fils de Dieu, etc.), on rencontrera aussi des majuscules pour, par exemple, le Fils, le Saint-Esprit, mais il faut noter qu’il s’agit là du même Être, c’est-à-dire Dieu lui-même.
Le mot Vierge désignant la Vierge Marie prendra une majuscule, mais elle, lui, la mère de Jésus, etc., ne prennent pas de majuscule.
En revanche, dans la tradition catholique ou orthodoxe ou dans les textes religieux, on peut rencontrer, ce n’est pas obligatoire, une majuscule aux mots Mère désignant la Mère de Jésus, la Mère de Dieu, Sainte dans la Sainte Vierge Marie, etc., mais les pronoms personnels la représentant (elle, lui, son, etc.) ne prennent pas de majuscule.
On écrira alors : « […] ce qu’elle a dit, ce qui lui est arrivé, sa vie, son fils, son époux… » (on désigne ici le fils de Marie et non pas le Fils de Dieu).
Votre question n’est pas assez explicite :
— si vous devez rédiger ou réviser un texte relatif aux saintes écritures ou à l’Écriture sainte, il faudra vous forger une philosophie personnelle dans le dédale des différentes références, souvent contradictoires ;
— si vous parlez de sujets profanes, il vous faut reformuler la question, mais la majuscule est plutôt à bannir.
Merci à tous pour vos réponses ! Je me rends compte que c’est assez complexe.
Je vais donc tenir compte de vos remarques et aussi me « forger une philosophie personnelle dans le dédale des différentes références, souvent contradictoires » !
Bien cordialement à tous !
Claire
Ce n’est pas si complexe et les réponses ne sont pas si contradictoires. Soyez vigilante sur ces points : s’agit-il d’un texte en langage courant ou littéraire ? S’agit-il d’un texte à caractère religieux (saintes Écritures ou même texte émanant d’un homme d’Église ou d’une autorité religieuse) ?