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  • Grand maître Demandé le 11 juin 2022 dans Accords

    Bonjour,

    Comme l’a indiqué Pie, ce pronom (dit « datif de la possession inaliénable » ou « datif possessif » ou encore « datif de la totalité impliquée » – je crois avoir fait le tour des différentes dénominations – la littérature sur cette notion est relativement abondante et facilement accessible sur le Net) est analysable : sémantiquement il renvoie au possesseur (ici des plumes) ; syntaxiquement, les auteurs ne sont pas d’accord, certains y voient un complément du verbe (bien qu’il ne fasse pas partie de sa valence), d’autres y voient un complément du nom (ici les plumes). Cette absence de consensus quant à la fonction de ce syntagme ne me parait pas influer sur l’accord du participe passé, quelle que soit la fonction retenue, on ne peut que conclure à l’absence d’accord, puisque le pronom est analysable et est introduit par une préposition. D’ailleurs, toujours comme l’a mentionné Pie, on voit bien qu’à la forme non pronominale et à la troisième personne, on a le pronom datif lui (leur) et non le pronom accusatif le (la, les), et le non accord du participe :

    Il a volé dans les plumes de sa voisine > Il lui a volé dans les plumes.

    Et donc : Les deux harpies se sont volé dans les plumes.

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  • Grand maître Demandé le 5 juin 2022 dans Accords

    Bonjour,

    On va commencer par la phrase la plus simple :

    Elle s’est fait sa robe.

    Dans cette phrase, sa robe est COD de faire. Ce COD étant placé après l’auxiliaire, il n’intervient pas l’accord.

    Il aurait été placé avant, on aurait fait l’accord :

    Sa robe, elle se l’est faite.

    (Quant au pronom réfléchi, il est COI : faire une robe à quelqu’un).

     

    Dans Elle s’est fait( ?) à l’idée, à l’idée est COI, donc il n’intervient pas dans l’accord.

    Le pronom réfléchi est inanalysable : faire quelqu’un à une idée ne se dit pas. Lorsque le pronom réfléchi n’a pas de fonction (et qu’il n’y a pas de COD), l’accord se fait avec le sujet, ici elle – féminin singulier, donc :

    Elle s’est faite à l’idée.

     

    (Attention, ce n’est pas Elle se l’ai fait faire, mais Elle se l’est fait faire.)

    Cette réponse a été acceptée par Logan. le 5 juin 2022 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 21 avril 2022 dans Accords

    Bonjour,

    La présence du verbe se succéder impose a minima le pluriel (sauf dans des choses du type Il s’est succédé à lui-même), mais j’irais même jusqu’à dire qu’il rend impossible un collectif.

    Cependant, étant donné la facilité avec laquelle on trouve des occurrences de se succède(nt) une série de X, il me faut conclure que soit je raisonne mal, soit l’incompatibilité est bien réelle, mais qu’elle est si peu évidente, qu’elle n’est pas ressentie par de nombreux locuteurs et qu’elle ne gêne pas la communication.

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  • Grand maître Demandé le 21 avril 2022 dans Accords

    Bonjour,

    canapé, fauteuil , cuisine, portillon : au pluriel ;
    grillage, ça dépend s’il s’agit de vendre du grillage (on mettre un singulier) ou des grillages (on mettra un pluriel) ;
    portes de garage.

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  • Grand maître Demandé le 21 avril 2022 dans Général

    Bonjour,

    Les deux sont possibles, pour ma part le pluriel est plus naturel. Pour juger « à l’oreille », voici des formes avec une autre préposition ou bien un pluriel irrégulier :

    un nichoir pour les mésanges
    un nichoir pour la mésange

    une mangeoire à chevaux
    une mangeoire à cheval

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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2022 dans Général

    Bonjour,

    Si j’en crois les dictionnaires, tout est possible : masculin singulier ou pluriel (pour un registre courant) ou féminin pluriel (pour un registre littéraire / soutenu). Le masculin et le féminin ont sensiblement le même sens, le féminin étant un brin plus intense que le masculin (régal ne conviendrait en effet pas pour la phrase soumise, mais ce n’est pas la seule acception de délice (masc. sing.)).

    Cependant, la présence de la préposition avec semble faire pencher la balance (l’usage) du côté du masculin singulier (sans que les autres formes ne soient fautives), extrait de Larousse en ligne :

    Avec délice : le plus souvent au singulier, en accord avec le sens, mais le pluriel avec délices n’est pas fautif.

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  • Grand maître Demandé le 18 avril 2022 dans Question de langue

    Bonjour,

    Lorsqu’un substantif est créé par dérivation impropre (on dit aussi conversion lexicale, c’est-à-dire sans modification de morphologie), il prend le genre non marqué, donc le genre masculin :

    adjectif : le vrai, le beau, le bleu, etc.
    verbe : le boire, le manger, etc.
    préposition : l’avant, le derrière, etc.
    adverbe : le pourquoi, le comment, etc.

    La majorité des noms de couleurs sont issus d’adjectifs, pour ceux qui ne le sont pas et qui sont tirés de substantifs féminins (rose, orange, etc.), j’imagine que le genre masculin a été retenu par souci d’homogénéité.

    Edit : ou plus simplement / logiquement, on estime que les noms de couleurs le rose, l’orange, et les autres sont dérivés non des substantifs, mais des adjectifs (qui eux-mêmes sont effectivement issus des substantifs).

    Cette réponse a été acceptée par bbouriot. le 18 avril 2022 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 18 avril 2022 dans Général

    Bonjour,

    C’est la présence en tête de phrase de sans doute qui entraine cette inversion. Extrait de la BDL :

    « Plusieurs adverbes ou locutions adverbiales entraînent eux aussi l’inversion du sujet et du verbe lorsqu’ils sont placés en tête de phrase : c’est le cas notamment de ainsià peineà plus forte raisonà tout le moinsau moinsdu moinsencoreet encoreen vaintout au plus et sans doute. »

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  • Grand maître Demandé le 26 mars 2022 dans Question de langue

    Bonjour,

    Je ne fais pas la même analyse que Tara. Pour moi, la phrase est une proposition infinitive indépendante, qui équivaut à :

    (De) retrouver leurs cousins pendant les vacances est une joie pour eux.

    Avec un syntagme* infinitif sujet : de retrouver leurs cousins pendant les vacances
    (où de est un marqueur d’infinitif) ;

    et un syntagme nominal attribut : quelle joie
    (où en grammaire traditionnelle quelle = adj. exclamatif et en grammaire nouvelle, quelle = déterminant de joie).

    Ensuite, on peut analyser le syntagme infinitif comme suit :

    Sinfinitif = SV + SP

    SV = Verbe (de retrouver) + SN (leurs cousins = COD de retrouver).

    SP = pendant les vacances = CC de temps du verbe retrouver.

     

    _____________________________

    * syntagme (= groupe)

    SV = syntagme verbal

    SN = syntagme nominal

    SP = syntagme prépositionnel

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  • Grand maître Demandé le 24 mars 2022 dans Général

    Bonjour,

    Il est possible d’omettre le pronom dans votre phrase. Pour les détails des possibilités et impossibilités d’omissions, voir par exemple ici.

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