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Sur la route, on peut dépasser trente voitures, trente individus, et le nombre « trente » sert de déterminant au nom principal « individus ». Mais dans votre phrase, rien ni personne ne dépasse des individus. On a ici un complément de mesure. « Trente individus » ne répond pas à la question de « dépasser qui », mais de « dépasser combien », de dépasser quel niveau, quelle valeur, quel nombre, et le mot « individus » est l’unité de mesure.
C’est pour marquer que « trente individus » est mis pour « le nombre de trentre individus », et non pas pour parler de ces trente individus, qu’il est souvent utile de mettre un déterminant au nombre « trente ».
Il devient alors clair que ce n’est pas « trente » qui sert de déterminant à « individus » mais « les » qui sert de déterminant à « trente ».
Ainsi donc, « les trente » est mis pour « le nombre de trente ».
Quand le sujet exprime clairement qu’on parle d’une valeur, cette précision n’est pas utile : le nombre d’individus ne dépasse pas trente. Mais le fait que le mot « population » puisse servir aussi bien à désigner des personnes (une population accueillante) qu’un nombre de personnes (une population divisée par deux) est certainement de nature à favoriser l’utilisation de l’article quand on veut marquer clairement qu’on parle d’un nombre de personnes et non de personnes.- 183 vues
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L’utilisation que vous faites de vos données peut être plus ou moins raisonnée. Elle peut être un peu raisonnée, moyennement raisonnée, très raisonnnée, et vous souhaitez qu’elle soit le plus raisonnée possible. C’est un simple expression superlative de degré, dans laquelle le mot « le » n’a pas d’antécédent et est donc invariable.
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Cet extrait du fameux courrier mauvais, qui a eu les funestes conséquences que l’on sait, de madame de Chaulnes adressé à son époux le duc en 1632 montre que la stricte inversion sans ajout de lettres euphoniques est parfaitement possible pour tous les verbes :
Je pars avec Armand ce soir ; où sont mes tords ?
Ce soir je pars. Pars-je trop tôt, pars-je trop tard ?
— Êtes-vous mal ? demandez-vous. — Non, vous réponds-je.
Ainsi vous mens-je, ami : je suis ce que je mange.2/
Le mot « parvinssé ».
Au présent de l’indicatif, la construction « parviens-je » n’existe pas en pratique, mais c’est bien ainsi qu’il faudrait théoriquement l’écrire.
Au passé simple de l’indicatif, cette construction existe : « oui, parvins-je enfin à répondre »… Aucun « é » euphonique ne s’ajoute à ce passé simple, et le double « s » serait un problème supplémentaire.
Au subjonctif imparfait, l’inversion théorique de « que je parvinsse » donnerait bien « parvinssé-je », mais c’est la difficulté de trouver un exemple de phase qui rend cette utilisation douteuse.
On peut aller chercher cette possibilité progressivement.
On admet facilement, sauf l’exemple entre crochets :
— Aussi grands qu’ils soient. Aussi grand ssoient-ils.
— Aussi grands qu’ils fussent. Aussi grands fussent-ils.
— Aussi grand que je sois. [Aussi grand sois-je.]
— Aussi grand que je fusse. Aussi grand fussé-je.
Avec un autre verbe, aucun problème sans inversion :
— Aussi loin qu’ils parviennent à avancer, ils ne trouveront que le malheur
— Aussi loin qu’ils parvinssent à avancer, ils ne trouveraient que le malheur
— Aussi loin je parvienne à avancer, je ne trouverai que le malheur
— Aussi loin je parvinsse à avancer, je ne trouverais que le malheur
Pourquoi l’inversion est-elle possible entre « que je fusse » et « fussé-je » mais pas entre « que je parvinsse » et « parvinssé-je » ?
Cette inversion est syntaxiquement correcte ; elle est seulement rare :
— Aussi fort fussé-je et aussi loin parvinssé-je à avancer, je ne trouverais que le malheur.3/
Pour les verbes pas en -e.
En inversant « je mens », j’ai déjà croisé « menté-je ». Mais pour avaliser cela il nous faut à la fois une justification étymologique, une règle syntaxique, et une référence lexicale. La règle du « une fois pour toutes » que vous demandez n’existe peut-être pas.- 214 vues
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Le poème d’Aragon « Que la vie en vaut la peine » (lire sur artpoetique.fr) a donné trois titres de livres à d’Ormesson :
— C’est une chose étrange à la fin que le monde (2010)
— Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit (2013)
— Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (2016)
Les raisons syntaxiques de telle ou telle construction étonnante sont donc à trouver dans ce poème.- 170 vues
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Le pléonasme est d’utiliser ici « suffire » avec « un seul », car « un livre suffit » dit déjà qu’on parle d’un seul livre.
Ce pléonasme n’est pas très dérangeant, mais on peut effectivement préférer choisir entre « il faut un seul livre » et « il suffit d’un livre ».Le mot « en » ne crée lui aucun pléonasme, ne faisant pas double emploi avec un quelconque autre mot de la phrase.
— J’avais prévu quatre clous, mais il a suffi de trois de ces clous pour fixer l’étagère.
–> J’avais prévu quatre clous, mais il en a suffi de trois pour fixer l’étagère.
— « On met 100 milliards d’euros pour relancer l’économie. Il en suffirait de 10 pour en finir avec la pauvreté en France, en augmentant le RSA et les minima sociaux au-dessus de 850 euros. » — Aurélien Taché à franceinfo
— À propos de paysans qui halent un bateau sur un canal : « Il en suffit de deux, un à droite, l’autre à gauche, qui tirent le chaland par le bout du nez. » — René Bazin.Parmi ces milliers de livres,
— j’en choisis un.
— j’en lirai un seul.
— il en faudrait un seul pour changer…
— il en suffit d’un pour changer…Cette réponse a été acceptée par Lili17. le 27 novembre 2024 Vous avez gagné 15 points.
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Accordez selon les pommes, et non selon les deux tiers.
On ne dit pas :
° — Ce lundi, les deux tiers de nos agences sont ouverts
On dit :
— Ce lundi, les deux tiers de nos agences sont ouvertes- 356 vues
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Puisque l’auteur ne dit pas ce que vous estimez qu’il devrait dire, vous le contestez… mais vous ne devriez pas préjuger de l’intention d’un auteur ni dire que quand il écrit ceci ou cela il faut comprendre l’inverse. Il ne vous appartient pas de valider ou d’invalider ce que dit l’auteur.
Puisque vous pensez que « il écrit ceci mais il devrait écrire cela », alors il faudrait s’adresser à lui directement.
Sinon, on peut confirmer que sa phrase est très claire, et qu’elle contient bien une négation dans la relative.
On peut se demander pourquoi vous avez titré votre question « le ne explétif » tout en sachant que ce type de phrase n’autorise pas le ne explétif.
Oui, il y a ici une négation dans la relative, et nous n’avons aucun élément autre que votre compréhension personnelle pour dire que l’auteur a dit le contraire de ce qu’il voulait dire.- 151 vues
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Un verbe pronominal réfléchi, c’est un verbe se construisant ordinairement avec l’auxiliaire avoir, mais qui, dans une phrase particulière, parce que le COD ou le COI représente la même personne (ou chose) que le sujet, est construit pronominalement. L’accord du participe passé suit alors les règles d’accord avec l’auxiliaire avoir : invariabilité, ou accord avec le COD antéposé.
* Réfléchi avec pronom COI :
— Elle a mis des claques à ses filles. Elle leur a mis des claques. Les claques qu’elle leur a mises.
–> Elle s’est mis des claques. Les claques qu’elle s’est mises.
* Réfléchi avec pronom COD :
— Elle a mis ses filles en travers de ma route. Elle les a mises en travers de ma route.
–> Elle s’est mise en travers de ma route.Dans votre phrase, est-ce que vous utilisez un verbe se construisant normalement avec l’auxiliaire avoir ?
— Elle m’a mis à rire ? Tu nous as mis à crier ? Nous les avons mises à courir ?
Non, donc on a ici tout le contraire d’un verbe pronominal réfléchi.
L’expression « se mettre à + infinitif » signifie « commencer à + infinitif ». Elle ne s’emploie que pronominalement, sans aucune notion ni de COD ni de COI, a son sens propre, et ne comporte aucun sens réfléchi.
Le participe passé des verbes pronominaux qui n’ont de sens, ou qui n’ont ce sens spécifique, que pronominalement s’accorde avec le sujet.
— Je me suis mise à rire. Tu t’es mise à crier. Nous nous sommes mises à courir.- 251 vues
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Les adjectifs s’accordent avec le nom qu’ils qualifient : ces réponses une fois apportées… ces réponses étant admises… nous considérons ces premières réponses comme valides…
Les noms ne s’accordent jamais, avec rien. C’est à vous, selon votre phrase, de décider si ces réponses sont des points de départ ou si ces réponses sont un point de départ. Vous ne donnez que quelques mots de votre phrase qui ne nous permettent pas de choisir à votre place.
Dans une expression comme « prendre comme point de départ », s’il n’y a qu’un parcours, qu’un raisonnement, c’est le singulier qui convient. Si deux personnes différentes ont reçu deux réponses différentes, et que chacune fait de la réponse qu’elle a reçue le point de départ de sa démarche, il y a deux points de départ, et c’est alors selon la construction de la phrase, mais aussi parfois avec une certaine liberté, qu’on choisira le singulier (approche distributive, chacun son point de départ) ou le pluriel (point de vue extérieur, leurs deux points de départ). Encore une fois, on ne décide pas sur la base d’un extrait de cinq mots.- 210 vues
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Par curiosité… Dans la mesure où vous n’avez pas la correction (ou pas même la capacité ?) d’écrire une phrase en entier, que peut bien vous importer de choisir correctement les pronoms ou de conjuguer correctement les verbes ?
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