RE: « Parvinssé-je » ? Inversion sujet-verbe au « je »
Bonjour,
J’aimerais comprendre une fois pour toutes comment fonctionne l’inversion sujet-verbe à la première personne du singulier, au présent.
Si je ne m’abuse, les verbes en -e prennent alors une terminaison en -é (–> « mangé-je » au lieu de « mange-je »).
Pour les verbes ne se terminant pas par -e, l’inversion est a priori réservée à une liste de verbes restreinte (« avoir », « être », « faire », et quelques autres verbes très courants).
Dès lors, est-il strictement fautif d’opérer une inversion avec un verbe ne faisant pas partie de cette liste ? Exemples : « parviens-je », « nourris-je ».
Autre question : je remarque qu’Antidote, dans la colonne « Euphonies », propose « parvinssé-je ». De quel temps s’agit-il là ? Est-ce une inversion au subjonctif imparfait ?
Merci beaucoup par avance pour vos réponses !
Cette pratique d’inversion sujet-verbe à la 1re personne du singulier est l’objet de débats depuis des siècles et ne peut se résumer.
Vous trouverez ICI un billet quasiment exhaustif sur le sujet.
Je ne le reprends pas mais souligne deux points :
— Une série de verbes est analysée en détail dont votre exemple avec prétendre.
— Comme l’Académie française l’a souligné, il est souvent peu productif de se lancer dans des constructions hasardeuses et il vaut mieux utiliser la forme est-ce que. Seuls quelques verbes monosyllabiques s’emploient couramment avec cette inversion. À l’oral ou à l’écrit, on prend à coup sûr le risque du ridicule, de la confusion ou de la critique sans aucun avantage stylistique.