Conjugaison passé

Bonjour,

Je ne suis pas sûre que les conjugaisons des verbes « être » et « interpréter » soient correcte.
Merci !

– C’était, et je l’ai compris plus tard, la raison pour laquelle j’avais mal interprété les énigmes.

Lulamay Maître Demandé le 16 octobre 2018 dans Conjugaison

Pour vous améliorer en orthographe, testez les modules d’entraînement du Projet Voltaire :

4 réponse(s)
 

Bonjour,
Ces deux verbes sont bien orthographiés.
C’était… la raison… (=cela était), il s’agit bien de la 3e personne du singulier.
j’avais mal interprété les énigmes. Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le COD placé avant le verbe. Ici, le COD « les énigmes » étant placé après le verbe, il n’y a pas lieu d’accorder le participe passé « interprété ».

Evinrude Grand maître Répondu le 16 octobre 2018

Merci, mais mas question portait sur les temps :

– C’est ou c’était
– j’ai mal interprété ou j’avais mal interprété

Lulamay Maître Répondu le 16 octobre 2018

D’abord, répétez-vous autant que nécessaire qu’il n’y a pas de concordance des temps à appliquer. La concordance des temps consiste à décaler parallèlement tous les verbes d’une phrase en transposant la phrase à une autre période : je comprends que j’ai mal interprété / je compris que j’avais mal interprété. Ici vous ne transposez rien, vous n’avez donc aucune concordance des temps à appliquer. Vous devez simplement utiliser chaque temps pour ce qu’il est, pour ce que vous souhaitez lui faire dire.

Dans la dernière réponse que je vous ai faite (à laquelle vous avez oublié de répondre), vous utilisiez du passé simple. Aujourd’hui de l’imparfait, du passé composé et du plus-que-parfait. J’en conclus que vous faites, au présent, un récit d’événements passés, du type : « Ecoutez mon histoire (présent), celle que que j’ai vécue (passé composé) : j’étais chez moi (imparfait) quand soudain on frappa à ma porte (passé simple). J’avais en effet donné mon adresse (plus-que-parfait) après qu’on me l’eut demandée (passé antérieur). Vous pouvez travailler tout votre récit autour de ces temps de l’indicatif.

Il y a trois verbes dans votre phrase, vous nous interrogez sur « être » et « interpréter », mais je crois que « comprendre » joue aussi un rôle dans votre question. Votre récit est au passé : au passé simple pour les successions d’actions, à l’imparfait pour les états ou pour les actions répétées.

Comprendre. Vous racontez depuis le présent, à des lecteurs de 2018. C’est ce qui justifie la possibilité de l’incise au passé composé « je l’ai compris plus tard ». Ce passé composé nous ramène à 2018 et à un rapport avec votre lecteur : « aujourd’hui, moi qui raconte cette histoire au passé, je dis à mon auditoire que je n’ai compris la raison que plus tard ». Si dans un récit vous aviez seulement voulu indiquer une postériorité du verbe « comprendre » au verbe « interpréter », vous auriez écrit : « je le comprendrais plus tard » (futur dans le passé).

Interpréter. Vous utilisez le plus-que-parfait pour des choses qui se sont passées avant d’autres choses du passé. Et vous n’avez pas vraiment le choix : il faut effectivement du plus-que-parfait.
Le passé antérieur qu’on vous a suggéré dans un autre post est absurde et répond à des nécessités précises qu’on ne trouve pas ici.
Le passé composé que vous évoquez ici n’est pas impossible, mais improbable. ce temps voudrait dire que vous retirez « l’action d’interpréter » du récit au passé pour l’intégrer à votre dialogue au présent avec votre lecteur. Si ce n’est qu’une petite incise, vous pouvez toujours mettre un peu de passé composé dans votre récit qui signifiera « et aujourd’hui, cher lecteur, je vous dis que j’ai mal interprété les énigmes », mais si cette mauvaise interprétation est vraiment constitutive du récit, il faut du plus-que-parfait, « j’avais mal interprété » : on est dans la tête du narrateur qui avait mal interprété, à l’époque passée du récit.

Etre. La seule question qui reste est « c’est » ou « c’était ». On sait à cette étape de l’analyse que vous allez utiliser du plus-que-parfait en fin de phrase, mais vous gardez le choix sur le temps de votre présentatif. Il n’y a pas d’obligation de concordance des temps, il faut fusiller les profs qui vous l’ont dit.
Si on est à ce moment du récit dans la tête du narrateur, alors qu’il continue au passé, on suit ses réflexions. Je pense que c’est probablement votre intention, qu’il ne s’agit pas d’une incise ramenant au rapport écrivain/lecteur, mais d’un élément de la dramatisation qui doit être mené dans le temps du récit : « c’était, selon moi le héros de l’histoire et à ce moment de l’action, la raison du malentendu que nous vivions… » et non « c’est, selon moi le narrateur de l’histoire et trente ans plus tard, la raison du malentendu que nous avons vécu à cette époque ».

Donc, je valide votre phrase « C’était, et je l’ai compris plus tard, la raison pour laquelle j’avais mal interprété les énigmes ».

Je vous remercie de bien vouloir me répondre pour que je sache si j’ai bien cerné votre question, et si nous devons poursuivre l’échange.

David91 Érudit Répondu le 16 octobre 2018

Merci pour vos explication claires.
Ma faiblesse a toujours été la concordance et l’utilisation des temps.
Mes romans sont écrits au passé simple et le dernier que je suis en train de terminer navigue sur 3 époques.
D’où la complexité.
Merci encore.
Bonne journée 😉

 

Lulamay Maître Répondu le 17 octobre 2018

Pour ne plus vous poser cette question ni tant d'autres,
découvrez les modules d’entraînement en orthographe et en expression du Projet Voltaire :

Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.